Macron et Pellerin président le comité stratégique de la filière mode et luxe pour la premiere fois depuis 2013
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Emmanuel Macron et Fleur Pellerin ont présidé, mardi 15 décembre dernier ( pour la première fois depuis avril 2013), le comité stratégique de filière Mode et Luxe du Conseil national de l'industrie. Une filière dont le ministre de l’économie a rappelé l’importance : 150 milliards de chiffres d’affaires ( le luxe est le deuxième secteur exportateur de l’hexagone) , une image indissociable de celle de la France.
Ce comité a été fondé en 2011. Ses actions entreprises depuis sa fondation sont objectivement assez nombreuses : on peut citer le dispositif de formation « Trans’Faire », qui veut remédier aux difficultés de recrutement des professions en main d’œuvre qualifiée pour des confections haut de gamme ; on peut citer aussi le guide des bonnes pratiques de la sous-traitance dans l’habillement (créer afin d’ améliorer les relations entre les acteurs) , ou encore le financement des jeunes créateurs par l’intermédiaire du DEFI et de l’IFCIC ; les initiatives à destination des jeunes – et des enseignants - pour valoriser les métiers de la filière (supports de formation à destination des enseignants, journées portes ouvertes, acceuil élargi de stagiaires), et enfin le soutien au dispositif favorisant la transmission et la reprise d’entreprises, porté par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.
Si à cette occasion, Olivier Mellerio, ancien PDG de la quadri centenaire maison de joaillerie Mellerio dits Meller, a été nommé vice-président du Comité Stratégique de filière, c’est surtout le rapport « La mode : industrie de créativité et moteur de croissance » remis et présenté par Lyne Cohen Sohal qui a fait grand bruit. On en reparlera dans le détail. Une mesure risque en particulier de créer la polémique.
Un rapprochement entre les écoles supérieures d’art ?
En effet, Fleur Pellerin a rappelé l’importance des savoir-faire et « l’impérieuse nécessité de leur préservation et transmission » pour les 700000 professionnels du secteur du luxe. La ministre, suivant les préconisations du rapport de Lyne Cohen-Sohal, a indiqué vouloir améliorer le dispositif unissant les Maitres d’art et les élèves. Comment ? En opérant un rapprochement entre les écoles supérieures d’art et d’autres cursus d’enseignement supérieur de référence. L’intérêt de ce rapprochement est-il réel ? Y a t’il un problème de formation lié au secteur de la mode en France ? L’opportunité, réelle ou non, de ce rapprochement ne manquera pas, à coup sur, de heurter en plein fouet le cœur (et les intérêts) d’établissements de premier plan, parfois plus que centenaire, et dont la réputation d’excellence n’a pourtant jamais failli. A suivre.
Considérant que les actions engagées en 2013 dans le cadre de la feuille de route du Comité stratégique de filière (CSF) ont été menées à leur terme, les acteurs ont décidé de se lancer dans un nouveau cycle de travail, avec pour principales thématiques : l’élaboration de cursus d’enseignement supérieur d’excellence dans le champ de la mode ; la promotion des savoir-faire français et l’attractivité de la France et de Paris en particulier ; le soutien à l’activité export et enfin, la prise en compte des spécificités de la profession au regard des réglementations en vigueur. Les deux ministres ont donné rendez-vous à l’ensemble de la filière à l’automne 2016.
photo: la cité de la mode qui héberge l'IFM