Luxe et activisme : Rimowa collabore avec Olafur Eliasson
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Olafur Eliasson est un familier du groupe LVMH. Il faut dire que le caractère pluridisciplinaire de ses oeuvres permet à celles ci de s’inscrire dans les cadres les plus divers. Encensé pour ses interventions conjuguant phénomènes scientifiques et préoccupations environnementales, cet artiste islando-danois né en 1967 avait séduit Louis Vuitton dès 2007. L’une de ces installations brillait ainsi au centre du flagship du célèbre malletier dès son inauguration le long de l’avenue des Champs-Elysées à Paris. Plus tard, pour sa première exposition, la fondation Louis Vuitton avait commandé à l’artiste contemporain une installation spectaculaire, spécialement conçue pour le bâtiment de la fondation nichée dans son écrin de verre à l’orée du bois de Boulogne.
La réussite artistique et médiatique de ces précédentes collaborations a comme de bien entendu inspiré Rimowa. La marque allemande, désormais propriété de LVMH est dirigée de main de maître par Alexandre Arnault. Le fils cadet du président du puissant groupe de luxe a su très rapidement auréoler la griffe d’une aura mode et glamour grâce à des campagnes publicitaires d’envergure, des ouvertures décisives (notamment celle d’un flagship luxueux à Paris), des collaborations inspirantes et des réajustements respectueux de l’essence de ce label déjà fort réputé auprès des grands voyageurs.
Après Suprême ou encore Off White, le bagagiste de Cologne associe donc ses forces à celle d’Olafur Eliason. Antoine Arnault affirme à cette occasion sa grande admiration pour l’artiste star. Cette collaboration ne porte pas sur une édition limitée de bagages mais sur la création de stickers. 46 autocollants de toutes tailles – du XS au XL - à apposer sur les fameuses valises en polycarbonate, non pas simplement pour décorer, mais aussi pour propager un message écologique. Des stickers la bonne cause.
Chaque planche d’autocollants, vendue au prix unitaire de 250 euros, expose en effet les préoccupations en terme de développement durable de l’artiste danois. Il s’agit plutôt d’interrogations ouvertes que de revendications sous forme de sentences ou de slogans. *Cette série de stickers, limitée à 500 exemplaires - *chaque planche étant numérotée et emballée dans une boîte conçue avec des matériaux éco-friendly – sera disponible à partir du 3 décembre. Tous les bénéfices seront reversés à l'association Little Sun fondée par l'artiste danois, qui milite pour un meilleur accès à l'énergie solaire. Une manière médiatiquement élégante pour la marque allemande se s’inscrire dans la vague « sustainalble » qui anime le monde de la mode, parfois de manière plus ou moins opportuniste. En apparence tout du moins, luxe et activisme n’ont jamais fait aussi bon ménage.
Crédit photo : Rimowa, dr