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Le collectif du luxe français dévoile les lauréats de la Chaire Colbert à l’ENSAAMA

Par Herve Dewintre

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Préparer l’avenir, entretenir le rêve, anticiper les valeurs qui animeront la société de demain : le secteur du luxe - qui fonde son essence sur le culte de l’éternité - y pense en profondeur. Aussi attache-t ‘il une grande importance à la formation et l’accompagnement de ses talents. C’est pour cette raison qu’en 2011, le Comité Colbert a sélectionné l’ENSAAMA – Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et Métiers d’Arts – pour mettre en place une chaire dans le domaine du design et former les futurs designers français aux spécificités du luxe.

Depuis sept ans, grâce à cette chaire reconduite chaque année, le collectif du luxe français a contribué avec l’école à former plus de 170 designers : ceux-ci ont tous trouvé un emploi dans l’année qui a suivi l’obtention de leur diplôme. « Ce qui fait la force de la Chaire Colbert à l’ENSAAMA, confirme Elisabeth Ponsolle des Portes, déléguée générale du Comité Colbert, c’est la relation professionnelle qui s’établit entre des étudiants de grande qualité et des maisons particulièrement exigeantes. Des talents sont repérés chaque année par nos maisons et embauchés. »

Les projets des étudiants de la Chaire Colbert 2017-2018 ont été exposé les 2 et 3 février dernier à l’ENSAAMA, à l’occasion des portes ouvertes de l’école. Pendant quatre mois, ces étudiants en Master 2 Stratégies du design de l’ENSAAMA ont été accompagnés par les responsables artistiques des maisons Christofle, Eres, Hôtel Plaza Athénée, Potel et Chabot, Van Cleef & Arpels, Yves Delorme. Il s’agissait pour ces jeunes designers de concevoir des projets prospectifs au croisement de plusieurs spécialités du design.

Vitrine évènementielle pour Eres

C’est donc en binôme pluridisciplinaire que les jeunes designers ont imaginé cette année un événement autour du « temps poétique » pour Van Cleef & Arpels, réinventé l’emballage du linge de maison pour Yves Delorme, repensé le bureau des chambres de l’Hôtel Plaza Athénée, créé une vitrine événementielle pour Eres ou un pop-up store pour Christofle, inventé des objets et une nouvelle chorégraphie du service à table pour Potel et Chabot.

Quelques exemples de réalisation : pour la maison Christofle, Mélanie Charreteur et Lucie Elissalde ont conçu « Tresor » : une expérience sensorielle destinée à attirer une jeune génération de clients et à rafraichir l’image traditionnelle de la marque. C’est une boite noire dans laquelle un jeu de lumière est projeté sur le métal des objets pour créer une vague de reflets. Pour Eres, Lucille Bouche et Audrey Leblanc ont proposé un mannequin identitaire composé de fines lamelles de bois : une silhouette développant des jeux de moiré augmentant la possibilité de jeux visuels. Pour la maison Hotel Plaza Athénée, Mélanie Charreteur et Lucie Elissalde ont conçu « Give a wave » : un bureau communiquant aux formes fluides, directement inspiré du mouvement naturel du ruban - univers de la Haute-couture oblige.

Crédit photo : Vincent Leroux © Comité Colbert

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