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La durabilité: une valeur ajoutée à la mode

Par Anne-Sophie Castro

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Mode

Dans le monde entier, on achète 400 pour cent de plus de vêtements qu’il y a 20 ans et l’industrie de la mode vend chaque année 80 000 millions de pièces. Avec ces chiffres issus du documentaire The True Cost d’Andrew Morgan, les créateurs de mode réinventent leurs collections de façon frénétique mais oublient souvent la durabilité de leurs produits.

Frédéric Godart, spécialiste en luxe et professeur du comportement organisationnel à l’Institut Européen d’Administration des Affaires dont le siège est situé à Fontainebleau, assure que le monde de la mode bouge à une vitesse vertigineuse mais que la durabilité n’est que rarement mise en avant.

« Le concept « Mode de Luxe » est contradictoire en soi et une confusion règne parmi ceux qui ont un jour tenté de réfléchir à son sens… Bien que le luxe soit considéré comme atemporel, la mode, elle, se définie comme éphémère », explique l’expert.

Lorsque le consommateur achète un produit de luxe comme une montre ou un bijou, il peut l’utiliser pendant des années voire toute sa vie et le transmettre aux générations futures. Cependant, un produit de mode ne sert que pour une saison et un article de « mode de luxe » se périme même plus rapidement que le reste des articles de l’industrie de la mode.

Godart ajoute que “cette industrie effrénée pourrait perdre de la vitesse et faire face de plus en plus souvent à des préoccupations éthiques et environnementales ». « La mode de luxe doit être durable pour rester en vie, même si changer son status quo serait tout un défi. »

Ainsi, Godart propose tout d’abord l’introduction du concept “slow fashion” ou “mode lente”, que les matières utilisées aient un impact mineur sur l’environnement et enfin que le secteur puisse se réguler grâce à l’industrie.

“Continuer à acheter pas cher n’est pas éthique”

Le documentaire The True Cost explique qu’acheter un jean à 20 dollars et un t-shirt à 5 dollars n’est pas éthique puisque cela renforce la surproduction de marchandises à bas prix qui contaminent l’environnement pendant son processus de production et de fabrication.

The True Cost prévient que la globalisation nous a été vendue pour que tout le monde en bénéficie : « les pays développés pouvaient acquérir des produits moins chers et les ouvriers textiles des pays émergents pouvaient sortir de la pauvreté ».

Pour les experts, le modèle actuel du secteur n’est pas durable. Quelques créateurs comme Stella McCartney sont de fervents praticiens de la durabilité et des techniques éco-responsables. Le groupe Kering est en train de travailler sur de nombreux objets durables qui seront vendus dès 2016. Une autre créatrice de mode ayant montré son grand intérêt à ce sujet est Vivienne Westwood.

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