L’Oriental Fashion Show : « un harmonieux mariage entre excellence française et savoir-faire oriental »
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En marge des défilés Haute-Couture à Paris, l’Oriental Fashion Show a célébré sa 34ème édition au Carroussel du Louvre le 20 janvier, suivie d’une remise des prix Paris Oriental Fashion Awards à l’UNESCO le lendemain. Une vingtaine de créateurs venus du Kazakhstan, de l’Azerbaïdjan, d’Ouzbékistan, du Turkestan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, du Liban, d’Egypte, d’Arabie Saoudite, du Koweït, de Tunisie, du Maroc, d'Italie et de Moldavie ont présenté leurs collections de robes Printemps/Eté 2020 pour exprimer leur art, leur culture et leur histoire.
Hind Joudar, française d’origine marocaine à l’initiative de l’Oriental Fashion Show, avait lancé en 2010 un premier évènement consacré à la haute-couture orientale afin de promouvoir ses artisans à travers le monde. Depuis, la plateforme Oriental Fashion Show (OFS) est célébrée chaque année dans 28 villes internationales comme Londres, Doha, Baku, Almaty, Samarcande, Moscou, Marrakech, ou Istanbul.
« La vocation de l’Oriental Fashion Show est de faire se rencontrer l'Orient et l'Occident à travers la mode mais aussi l’histoire, qui se situe au cœur même de la démarche de cet événement », explique l’organisatrice. « En effet, c’est en remontant le temps, le long de la mythique Route de la Soie que l’Oriental Fashion Show retisse les liens qui existaient naguère, et qui perdurent parfois encore aujourd’hui, entre différentes contrées. Dans la similitude des broderies, dans la coupe d’une étoffe, dans l’histoire d’un vêtement tel que le caftan, on entrevoit cette histoire commune vieille de plusieurs siècles qu’il est plus que jamais important de se remémorer. »
Pour Hind Joudar, les vingt créateurs de cette édition sont des acteurs du rapprochement de l’Orient et de l’Occident qui participent à « l’harmonieux mariage de l’excellence française et du savoir-faire oriental. »
Et pour remercier les designers de leurs participations, l'Oriental Fashion Show a organisé le lendemain à l'UNESCO une remise de prix à tous les créateurs qui ont présenté leurs collections au Carrousel du Louvre, les artistes Xéna Aouita et David Serrero, les partenaires beauté, en premier lieu Monsieur Mohamed Al Sagheer, fondateur de Al Sagheer Group (Egypte), Elisabeth Visoanskade la marque de Haute Cosmétiques Visoanska (Paris), Feryel Studio (Tunisie) et Kenzo Hair stylist (Paris), l'artiste peintre Rajae Lahlou, Madame Aziza Belkhayat fondatrice de l'école ESCOM (Fez) ainsi que les responsables de l'Azerbaïdjan Fashion Week, Kazakhstan Fashion Week, Ouzbékistan Fashion Week et Tajikistan Fashion Week.
Cette soirée a été soutenue par son excellence Samir Edaahr, délégué permanent du Royaume du Maroc, en présence de son altesse Y.M Yengku Hishamuddin Zaizi Prince of Selangor, son excellence l'ambassadeur de la république d'Ouzbékistan Monsieur Sardor Rustambayev, et son excellence Adam AL Mulla, ambassadeur délégué permanent du Koweït auprès de l'UNESCO.
Un projet de cœur
Créée à Paris, l’association « Route de la Soie et d’Al Andalu » présidée par Hind Joudar, a pour vocation de promouvoir la couture orientale et de renforcer l’image de marque des créateurs orientaux. Derrière cet engagement, réside la volonté de contribuer à la préservation du patrimoine vestimentaire, de l’artisanat et plus généralement des métiers d’Art dont certains sont en voie de disparition.
Pour promouvoir cette culture en France et à l’étranger, l’association a mis en place un certain nombre d’événements, dont l’Oriental Fashion Show, son évènement phare.
Femme engagée, Hind Joudar souhaite avant tout développer une autre vision de la mode, axée sur la présentation des traditions et des métiers d’art. « Je souhaite aussi valoriser une mode enracinée dans des valeurs patrimoniales, historiques, culturelles mais enrichie d’aspects novateurs et modernes. »
En 2006, cette juriste d’affaires structurait des projets d’envergure. Sollicitée par le groupe LVMH, elle organisait « Tendances Caftan » en collaboration avec l’Ambassade du Maroc au Jardin d’Acclimatation. 800 personnes étaient venues découvrir l’artisanat et le talent de créateurs orientaux, souvent repris par des grands couturiers occidentaux. « Dans les années 70 et 80, des maîtres comme Yves Saint-Laurent s’inspiraient de la mode orientale et la démocratisaient. Cette mode n’était donc plus seulement réservée aux cérémonies ou aux mariages et sortait dans la rue. À l’époque on parlait simplement de mode ethnique pour évoquer la mode orientale ou même tribale... Mais aujourd’hui, la mode orientale reprend tout son sens. On sait qu’elle fait rêver, qu’elle est somptueuse dans ses formes et ses matières et qu’elle requiert d’un savoir-faire unique et ancestral. »
Photos : OFS (Morphine, Unesco, Art by Sofia, Hany El Behairy, Uventa, Saher Okal, Aynoor by Aynur Aliyeva)