L'école new-yorkaise de mode FIT s'excuse pour un défilé juge raciste
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New York - Le Fashion Institute of Technology, école de mode new-yorkaise, a présenté ses excuses au sujet d'un défilé jugé raciste par plusieurs observateurs et lors duquel des mannequins ont défilé avec d'immenses fausses lèvres rouges et de grandes oreilles noires.
Lors de la Fashion Week de New York, le FIT avait organisé son premier défilé destiné à montrer la production de ses étudiants de master, le 7 février.
Durant cet événement, plusieurs des mannequins portaient de fausses lèvres rouges géantes, de faux sourcils touffus et de fausses oreilles imposantes.
L'un des modèles qui devait défiler avec ces accessoires, Amy Lefevre, a révélé qu'elle avait refusé de les porter, se disant "très mal à l'aise", et avait attiré l'attention sur le fait qu'ils étaient "clairement racistes".
Selon le New York Post, les organisateurs lui auraient alors expliqué que "ce n'était pas un problème de se sentir mal à l'aise pendant 45 secondes", le temps du passage sur le podium.
Plusieurs observateurs ont vu dans l'aspect des mannequins une ressemblance avec le personnage imaginaire Sambo, petit garçon noir souvent représenté aux Etats-Unis avec des traits caricaturaux, notamment des lèvres très rouges et de très grande taille.
Devant l'émoi qu'a provoqué l'affaire, la présidente du FIT, Joyce Brown, a présenté officiellement ses excuses "à ceux qui ont participé au défilé, aux étudiants et à tous ceux qui ont été choqués par ce qu'ils ont vu", selon une lettre transmise mercredi à l'AFP.
La responsable a indiqué que le FIT mettrait en place des "garde-fous" pour éviter qu'une telle situation se reproduise, sans plus de précisions. Début février, la maison de luxe italienne Prada s'est engagée auprès de la ville de New York à prendre des mesures pour lutter contre le racisme, un peu plus d'un an après une controverse liée à des figurines qu'elle avait mises dans la vitrine de son magasin de Soho.
Plusieurs personnes avaient aussi vu dans ces figurines une ressemblance avec Sambo et la maison avait retiré les objets de la vente. (AFP)