Jason Wu "immaculé" à la Fashion Week, première pour Rihanna
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Le célèbre créateur Jason Wu a présenté vendredi une femme "immaculée", sexy et intemporelle à la Fashion Week de New York, lors d'une journée clôturée par le premier défilé de la chanteuse Rihanna.
Les notes de collection de Jason Wu, au deuxième jour de la Semaine de la mode, se résumaient en un seul mot: "immaculée". Coupe impeccable pour une petite robe marine à col rond, robe noire au décolleté plongeant, rehaussé d'un gros col de fourrure bleu, longue robe fourreau en maille, aux épaules dégagées et dos nu: sa femme pour l'automne 2016 est élégante et confortable, sexy et sophistiquée, cachant parfois une robe de fine dentelle noire sous un long manteau de cuir.
"C'est l'idée de ces femmes habillées de façon immaculée (...), je voulais traiter de la question de leur garde-robe. Ce qui est important pour moi, c'est de penser à ce qu'elles veulent (...). Ce n'est pas une tendance de saison en particulier, ce n'est pas la journée ou le soir", a expliqué à l'AFP après son défilé le créateur canadien d'origine taïwanaise, installé à New York.
La mode pour lui n'a pas forcément vocation à se démoder en quelques mois. Le luxe est le contraire de la rapidité. La femme Jason Wu "veut des vêtements qui peuvent résister à l'épreuve du temps, qui peuvent durer plus d'une saison". "Elle veut de la qualité, elle veut être sexy, féminine et sophistiquée", explique-t-il. Avec un soin absolu pour le détail, gros cols de fourrure colorés, dos nus subtilement lacés, et un peu de dentelle noire qui pointe sous les manches d'une veste grise à carreaux.
Jason Wu est un homme très occupé: il présentera aussi mercredi à la Fashion Week sa ligne pour la femme Hugo Boss.
Tatouages chez Tadashi Shoji
Le créateur d'origine japonaise Tadashi Shoji avait lancé la journée avec une collection "inspirée par un salon de tatouage transformé en atelier de confection". Beaucoup de dentelle noire, mais aussi des robes ou combinaisons donnant l'impression que les modèles n'arboraient que des tatouages. "L'automne 2016 est un remix d'ornement corporel", précisaient ses notes de collection. "Rythme primal. Rassemblez votre tribu. La nuit est jeune".
Sophie Theallet célèbre le monde
"Sept milliards d'autres. Citoyen du monde", annonçaient les notes de collection de la créatrice française Sophie Theallet. Elle a offert en fin d'après-midi, sous les hauts plafonds d'une ancienne banque du quartier de Wall Street, une collection riche en contrastes, masculine en prince de Galles, ultra féminine avec des mantilles, de la dentelle, de la fourrure, de grandes capes ou à l'inverse des jupes ultra courtes, des tissus dorés, de la laine, des velours dévorés...
"C'est une collection qui célèbre le monde", a-t-elle expliqué à l'AFP. "C'est le respect de l'être humain. Et je veux que les gens rêvent à nouveau. Le métier de la mode devrait faire rêver!" insiste-t-elle. Ses modèles sont noires, blanches, asiatiques, parfois rondes. "C'est très important pour moi la diversité, car si on regarde cette planète, c'est des gens de toutes les couleurs, de toutes les races, et c'est ce que je veux montrer", dit-elle.
Rihanna s'attaque au sportswear
Après le grand show du rappeur Kanye West jeudi au Madison Square Garden, la chanteuse Rihanna a terminé la journée de vendredi avec sa première collection, en partenariat avec l'équipementier Puma. Cette ligne, toute de noir et de blanc, cherche à réinterpréter le sportswear, en détournant par exemple les codes du jogging. Cela passe par des sweat-shirts exagérément grands, volontairement pas ajustés, par un décolleté, ou des petits hauts très courts. Les modèles de cette collection semblent autant faits pour être confortables que pour attirer le regard par leur coupe ou leurs proportions. En fin de défilé, marqué notamment par la présence du mannequin vedette Gigi Hadid, Rihanna est venue brièvement saluer, vétue d'un manteau aux manches immenses, qui semblait lui servir également de robe. (AFP)