Israël, Terre de Création
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C’est l’histoire d’un tout petit pays de 20 770 kilomètres carrés, souvent trop grand par son histoire qui a fait couler de l’encre depuis la nuit des temps. Aujourd’hui c’est la mode et ses nombreux talents qui feront parler de lui. Peut-être parce qu’il est temps de passer à autre chose ou tout simplement parce qu’il le mérite. Shalom !
Cette Terre Sacrée, située sur la côte orientale de la Méditerranée, est enfouie aux confins du Moyen-Orient et de l’Asie. Bordée au nord par le Liban et la Syrie, à l’est par la Jordanie et la Palestine, au sud-ouest par l’Egypte et Gaza, elle est devenue depuis sa création en 1948 l’Etat du peuple Juif, héritier de l’Israël Biblique et du Royaume de Judée. Et biensûr, terre d’accueil des pèlerins du monde entier. Fort de la richesse de son patrimoine et de sa culture où cohabitent généreusement juifs, arméniens, musulmans et orthodoxes, l’Etat d’Israël s’est donné les moyens de faire parler de lui, d’une façon différente cette fois-ci, en dévoilant ses meilleurs designers rassemblés à l’occasion d’une fashion week de trois jours. Un nouveau regard sur Israël, «Land of Creation » (Terre de Création).
Le nouveau centre commercial branché de la ville, Gindi TLV Fashion Mall, qui concentre un grand nombre d’enseignes internationales, a accueilli la Gindi Fashion Week à Tel Aviv du 13 au 15 mars 2017. Et pour donner une bonne visibilité à son évènement, l’organisateur Motty Reif a convié une trentaine de marques et créateurs israéliens pour défiler en « grandes pompes » face à une centaine de journalistes internationaux, 500 invités étrangers et environ 25 acheteurs. Quelques 18 000 participants de ce beau monde sur la durée de l’évènement, indiquent les organisateurs.
Les mannequins retraités de Gottex
Gottex a donné le coup d’envoie (et un joli coup de théâtre) en faisant défiler 75 de ses anciens mannequins. Ces femmes quinquagénaires et sextuagénaires -aux mensurations encore parfaites- ont défilé pour la marque de lingerie qui célébrait son âge d’or dans les années 80. Du bluff pour les assistants fashion writers et fashionistas qui ne s’attendaient certainement pas à voir ces « grand-mères » légèrement vêtues prendre des poses sexy sur talons hauts et encore moins sur une passerelle israélienne...
N’oublions pas qu’ici nous sommes à Tel Aviv. Une ville vibrante et ouverte, gayfriendly, chaleureuse et une des capitales mondiales reconnue pour sa vie nocturne intense, une frénésie qui, selon ses habitants, ne s’arrête jamais. Coincidant avec la fête juive des Purim, l’équivalent du 14 juillet en France ou du 4 juillet aux Etats-Unis, ce carnaval envahissait la ville plusieurs jours de suite dans la joie et la bonne humeur pour une ambiance « bon enfant » à l’unisson : tous déguisés à l’occasion, enfants, parents, grands-parents et même animaux domestiques.
Shenkar, sur toile de fond en noir et blanc
De retour sur les podiums, les étudiants de deuxième et troisième années du Shenkar College of Design, une des dix meilleures école de mode au monde ayant formé Alber Elbaz (directeur artistique de Lanvin pendant 14 ans), ont présenté des collections basées sur le noir et blanc avec certaines pièces comportant des touches de couleurs comme c’est le cas d’Ofir Lvgi avec un condensé de rouge et de orange.
« Oui » à Melania Trump pour Shai Shalom
Pour que cette fashion week ne manque pas de controverse, le prestigieux créateur de prêt-à-porter –et made-to-measure- israélien Shai Shalom a imaginé une collection inspirée par Melania Trump, la femme la plus polémique du moment que personne ne veut habiller... Des styles très féminins où les imprimés fleuris, représentant le cycle de la nature et le blanc, la couleur préférée de la Première Dame des Etats-Unis, ont été les protagonistes de cette collection déclinée en soie, cuir et lin.
Un hommage à toutes les femmes
À 30 ans, Dror Kontento, participe pour la première fois à la Gindi Fashion Week. Ce telavivien très en vu de la capitale économique du pays propose des robes aux notes orientales dans toutes les tailles. Son souhait ? Glorifier le corps des femmes en les soulignant sous toutes ses formes et dimensions.
Gadi Elimelech a rendu hommage aux femmes des années 60 et 70, inspiré des tenues de Cher ou Diana Ross et Galia Lahav, qui a récemment défilé comme invitée de Paris Haute-Couture et compte aujourd’hui une quarantaine d’établissements dans le monde, a fait défiler ses robes de mariées et tenues de soirées, un art qu’elle maitrise depuis près de 30 ans.
Vivi Belaish, Ariel Toledano, Keren Wolf, Flamingo, Ellen Lukash, Tamara Salem ou la marque de prêt-à-porter haut-de-gamme et première maison israélienne de mode, Maskit –créée dans les années 1950- ont également pris la pose. Des propositions intéressantes qui n’ont pas fini de faire parler d’elles, ici ou ailleurs.
Photos : Dror Kontento, Gottex, Shenkar College, Shai Shalom, Dror Kontento, Gadi Elimelech, Maskit (courtoisie Gindi TLV FW).
Anne-Sophie a voyagé en Israël, invitée par le Ministère du Tourisme d’Israël.