Inès de la Fressange: "Au Japon, la mode française se voit"
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La mode française est très présente et visible au Japon, s'est réjouie mardi la mannequin et styliste Inès de la Fressange, de passage à Tokyo pour le lancement d'une première collection "hommes" à son nom pour Uniqlo.
"Les Français ne le savent pas assez, mais ici, la mode et les marques françaises se voient vraiment", a déclaré l'ex-égérie de Chanel à l'AFP, en marge d'une conférence de presse dans le quartier de Ginza à Tokyo, où Uniqlo côtoie tous les grands noms de la haute-couture et du prêt-à-porter.
"Je viens souvent au Japon et je remarque plus de noms de couturiers français que d'entreprises hexagonales d'autres secteurs", insiste celle qui, pour la huitième saison, affiche son nom sur une ligne de vêtements féminins créés spécialement pour la griffe-phare du groupe Fast Retailing. Dans l'imaginaire collectif japonais, la France en général et Paris en particulier sont depuis des décennies associés à la mode et à la gestronomie, ce que reflètent sans cesse les magazines féminins nippons.
De cette réputation française, Uniqlo profite non seulement à travers Inès de la Fressange, mais aussi via les créations de Christophe Lemaire, ex-styliste d'Hermès et Lacoste, nommé l'an passé directeur artistique du centre de recherche Uniqlo à Paris et à la tête d'une nouvelle ligne de vêtements. Pour Inès de la Fressange, "cela marche, les gens d'Uniqlo sont contents, donc on continue", dit-elle avec un large sourire, à quelques heures d'une rencontre avec le fondateur et patron du groupe, Tadashi Yanai, avec qui le courant passe bien.
Lui, prône la création de vêtements basiques, qui s'accordent facilement, qui ne soient pas trop marqués par leur époque. Elle, "juge intéressantes les tenues qui, au-delà de la mode, traversent les décennies et les frontières, sans trop de fantaisie". Et de confier à la presse, en compagnie de son complice pour ce travail, Naoki Takizawa, ex-créateur pour la maison du styliste japonais Issey Miyake, qu'elle avait depuis longtemps envie de concevoir une ligne masculine.
"Depuis mon adolescence, je mets des vêtements d'hommes, j'en ai beaucoup volé à mon père. En faisant des essayages des précédentes collections pour femmes, Naoki et moi nous disions que certaines tenues iraient aussi à des hommes et nous avons même appris que certains achetaient des vestes initialement créées pour les femmes", dit-elle pour justifier le lancement de la ligne masculine automne-hiver 2017, "une première" dans sa carrière. (AFP)