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Guy Laroche revisité version rock et destructurée par Adam Andrascik

Par AFP

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Le créateur américain Adam Andrascik a apporté une touche rock et déstructurée à l'univers de Guy Laroche, maison parisienne en quête de renouveau pour laquelle il a présenté sa première collection, mercredi à la Fashion week parisienne. "C'est comme un clash de deux mondes, j'ai essayé d'en faire quelque chose de beau", a résumé le jeune homme de 30 ans après le show au grand Palais. "Nous venons d'horizons très différents, je suis Américain, il (Guy Laroche) était Français, mais en même temps il était très intéressé par les idées nouvelles, et cela me parle", explique ce créateur originaire de Pittsburgh en Pennsylvanie (est) qui vit à Londres. La collection automne-hiver, dans laquelle il a injecté sa "touche sombre et romantique", fait une large place aux blousons de motard, aux trenchs et jupes déconstruits, avec des panneaux découpés, des contrastes de matières et des imprimés de caractères calligraphiques asiatiques. Noir, argent et or dominent la palette des silhouettes, qui reprennent une esthétique masculin-féminin.

"Collection graphique et audacieuse"

Nouveau directeur artistique de Guy Laroche, Adam Andrascik a succédé au franco-suédois Marcel Marongiu, qui était arrivé dans la maison en 2007 et avait présenté son dernier défilé en septembre. Formé au Fashion Institute of Technology de New York et à la Central Saint Martins de Londres, l'Américain a travaillé avec des marques comme Gucci et Proenza Schouler, avant de lancer sa propre griffe. Guy Laroche avait lancé sa maison en 1957 avec l'idée de libérer le corps des femmes et de leur offrir une élégance "raffinée et discrète". Mais depuis la mort de son fondateur en 1989, la marque a connu une valse de créateurs, parmi lesquels Alber Elbaz, aujourd'hui chez Lanvin, Michel Klein ou Damian Yee.

Le nouveau directeur artistique a expliqué s'être inspiré du film "The Pillow Book", de Peter Greenaway, et des calligraphies réalisées par l'héroïne japonaise sur le corps de ses amants. "J'ai voulu réinterpréter cette idée dans la fabrication", dit-il. Ainsi les manteaux et robes s'ornent de gros caractères asiatiques dorés, le cuir des blousons de motard type Perfecto est recouvert d'imprimés blancs tels des tatouages. "Je devais prendre position avec cette collection, je voulais qu'elle soit vraiment graphique et audacieuse", a commenté le créateur qui, plutôt que de revisiter une pièce-clé de Guy Laroche, a souhaité rendre hommage à la "modernité" du fondateur.

Pour la maison, qui a vu les directeurs artistiques se succéder, l'enjeu est désormais de trouver une certaine pérennité, souligne Serge Carreira, maître de conférence "Mode et luxe" à Sciences-Po Paris. "C'est l'une des maisons parisiennes qui a vraiment compté à la fin des années 1970 et dans les années 1980, il y a tout un héritage une identité autour d'une féminité assumée mais pas agressive", souligne l'expert. "C'est une maison qui a connu des zones de turbulence, de nombreux changements, elle est en quête de réappropriation d'une identité", dit-il. La question, c'est "comment faire revivre tout ça avec un discours d'aujourd'hui et surtout l'inscrire dans la durée". (AFP)

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