Gérard Darel repris par la famille fondatrice
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La marque française haut-de gamme Gérard Darel, placée en redressement judiciaire en juin, sera finalement reprise par sa famille fondatrice, les Gerbi, qui projette de conserver 630 des 760 salariés de l'enseigne en France, a-t-on appris lundi de source proche du dossier. Le tribunal de commerce de Paris a rendu sa décision ce lundi matin, choisissant l'offre de la société HGDLMA de la famille Gerbi, plutôt que celles des fonds KKR et Chenavari. La directrice de l'enseigne, Sandrine Lilienfeld, nommée en 2013, a aussitôt annoncé qu'elle quittait ses fonctions "aujourd'hui-même", dans un courrier adressé aux salariés que l'AFP a pu consulter.
Trois offres de reprise pour la maison Gérard Darel
Gérard Darel, fondé en 1971 et racheté pour une valeur d'entreprise estimée à 300 millions d'euros en 2008 par le fonds Advent, faisait face depuis plusieurs mois à de lourdes difficultés financières. Le groupe avait lui-même demandé son placement en redressement à la mi-juin, à la suite de désaccords avec ses créanciers. Trois offres de reprise avaient finalement été présentées au tribunal de commerce fin septembre. Celle de la famille Gerbi, qui a été retenue par le tribunal, propose une reprise d'environ 630 salariés, avec un apport financier d'environ 40 millions d'euros. Elle est légèrement moins généreuse que celle présentée par le fonds KKR, qui possède déjà les boutique Sandro, Maje et Claudie Pierlot. KKR était disposé à reprendre 636 salariés, et à injecter 50 millions d'euros dans la société. Une troisième offre, portée par le fonds Chenavari, proposait, elle, de conserver 583 salariés.
L'enseigne française, dont le célèbre sac "24 heures" avait fait les beaux jours il y a quelques années, détient 300 magasins dont la moitié en France et emploie 1.100 personnes dans le monde et 760 en France. Elle réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 200 millions d'euros. Mais elle fait face depuis plusieurs années au recul de la consommation d'habillement en France et à la concurrence de nouveaux acteurs sur son segment de marché. (AFP)