Gard: licenciements en vue chez Little Marcel
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L'entreprise gardoise Little Marcel, qui avait connu un succès fulgurant à ses débuts, va devoir procéder à des licenciements après avoir été placée en redressement judiciaire en juillet, a déclaré jeudi à l'AFP Robert Crauste, maire DVG du Grau-du-Roi (Gard). "On savait que Little Marcel connaissait des difficultés", a déclaré l'élu de la commune où la marque de vêtements et accessoires à rayures était née il y a 10 ans. "Éric Schieven, l'un des dirigeants fondateurs, m'a indiqué que la société allait devoir procéder à des licenciements", a-t-il ajouté, confirmant des informations d'Europe 1. Selon l'élu, "la majorité des licenciements" va "se faire au dépend d'une des filiales de la société, afin de préserver le plus grand nombre d'emplois sur le département du Gard". M. Shieven devrait publier un communiqué dans la journée, a précisé le maire, la direction se refusant pour le moment à tout commentaire.
La marque, exploitée par la société KLS, était née en 2005 lorsque Eric Schieven avait dessiné pour sa compagne, Lynda Leseigneur, un "débardeur basique" à rayures. Little Marcel avait alors connu un succès fulgurant: les tee-shirts, maillots de bain et sacs ornés de la marque écrite en lettres enfantines avait envahi le sud de la France. En 2011, la marque s'était lancée à l'export vers l'Espagne, l'Italie, l'Australie, le Japon...Elle était alors distribuée dans plus de 1.200 points de vente en France et 300 à l'export. Entre 2011 et 2013, le chiffre d'affaires avait encore bondi de 17 MEUR à 30 MEUR, mais la société a effectué des investissements lourds - notamment un nouveau siège social de cinq millions d'euros à Aigues-Mortes (Gard) et la création d'un réseau d'une trentaine de magasins en France pour palier la disparition des boutiques multimarques. Elle a alors été frappée par une crise de croissance, combinée aux effets de la crise du textile et à des défaites successives et coûteuses devant les tribunaux face à Sonya Rykiel, qui l'accuse d'avoir plagié ses rayures.
Les dirigeants de l'entreprise de prêt-à-porter "made in Gard" ont dû demander à l'été 2015 l'ouverture d'une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Nîmes. Peu après, un redressement judiciaire a été décidé par ce même tribunal. (AFP)