Fashion week Paris: Paco Rabanne disco, Carven métissé
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Pantalons corsaires pour femmes actives chez Atlein, robes à paillettes pour noctambules chez Paco Rabanne, sandales africaines pour estivantes décontractées chez Carven: aperçu des collections de prêt-à-porter printemps-été 2018 présentées jeudi à Paris.
Atlein en souplesse
La jeune marque Atlein, du créateur français Antonin Tron, nouveau talent de la mode parisienne, a dessiné un vestiaire contemporain et frais pour une allure pleine d'aisance. Le trentenaire, qui a été récompensé en 2016 par le prix des premières collections de l'Andam et figurait parmi les finalistes du prix LVMH 2017, présentait sa deuxième collection dans le cadre de la Fashion week parisienne. Des pantalons courts inspirés des modèles de moto-cross, aux genoux renforcés, sont réinterprétés, plus près du corps. Des bermudas et des pantalons battle dress ajustés se portent avec des petits blousons militaires à poches. A la fois fluides et structurées, des robes de jersey épousent le corps et accompagnent la démarche tout en souplesse. Des robes polos, alliant piqué de coton et viscose, sont transformées par des jeux de drapés. "Depuis le début, l'idée de mouvement est importante chez Atlein. C'est une femme en mouvement, ce sont des vêtements pour le mouvement", a souligné le créateur, diplômé de l'Académie royale d'Anvers, qui a notamment travaillé chez Balenciaga et Louis Vuitton avant de lancer sa marque en 2016.
Paco Rabanne: vive le disco
Chez Paco Rabanne, le directeur artistique Julien Dossena fait briller son vestiaire de mille paillettes. Les franges interminables dansent au gré des mouvements. Emblématiques de la maison, les robes métalliques s'allègent pour danser sans entrave. Les bottes sont plates, pour plus de confort.
Carven multiculturel
Pour son premier défilé chez Carven, le créateur suisse Serge Ruffieux a mêlé des influences diverses. Le nouveau directeur artistique revisite les proportions de la très "british" veste matelassée pour en faire des petits blousons. Aux pieds, des sandales d'inspiration africaines à pompons, ou des souliers croisant la chaussure bateau et le mocassin indien. Dans cette collection, l'ancien styliste de Dior fait cohabiter la robe polo et la saharienne, les motifs de végétation exotique et les coqs. Le look est estival et décontracté, fidèle à l'optimisme et la fraîcheur qui font l'identité de la griffe fondée par Marie-Louise Carven en 1945.
Rick Owens: sculptures vivantes
Le défilé de Rick Owens avait des airs de cérémonie païenne, dans le cadre minéral du palais de Tokyo. Les mannequins, sculptures vivantes aux drapés imposants, marchaient autour d'un bassin d'où émanait une brume qui créait une ambiance post-apocalyptique caractéristique du créateur américain. Tandis que défilent ces femmes d'un autre monde, dans leurs robes cocons aux bosses irrégulières, les fontaines se mettent soudain en marche, l'eau jaillit à profusion, éclaboussant les spectateurs à qui avaient été distribués des coupe-vents imperméables. Ces femmes de Rick Owens portent des sacs volumineux qui semblent greffés à leur ventre et des sandales de sport à semelles épaisses pour affronter tous les terrains.
Balmain joue la transparence
Franges, rayures et filets habillent la séductrice imaginée par Olivier Rousteing dans une collection essentiellement en noir et blanc, à l'exception de quelques touches bleu électrique et rouge carmin. Le directeur artistique joue les transparences, avec des jupes, trench et bottines en plastique laissant voir la peau. Volants, vinyle et sequins étaient aussi de la partie dans ce défilé ouvert par le mannequin Natalia Vodianova. ( Par Anne-Laure MONDESERT / AFP)
Photo: Atlein SS18 ; Bertrand GUAY / AFP