Fashion Week: le folklore moderne de Chloé, le cliquetis de Paco Rabanne
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Chloé a proposé un vestiaire alliant modernité et touches folkloriques, tandis que Paco Rabanne faisait cliqueter ses emblématiques robes métalliques, jeudi lors des défilés parisiens de prêt-à-porter féminin pour l'automne-hiver 2018-2019.
Chloé: sensualité affirmée
Les robes fluides, à dentelles et plissés sont bien là, mais pas question de mièvrerie chez Natacha Ramsay-Levi, qui présentait sa deuxième collection chez Chloé. Ces robes déconstruites se portent avec des bottines hautes à lacets et des collants opaques évoquant des chaussettes de sport. Les chemises aux imprimés graphiques années 70 se portent largement ouvertes. Le décolleté est mis en valeur par de longs colliers dorés aux airs de bijoux païens. Les vêtements, aux couleurs terriennes, sont rehaussés par de larges bracelets, portés aux poignets sur une chemise fluide ou sur les bras pour faire blouser les manches. Sensualité et confort cohabitent dans cette collection, également marquée par une inspiration équestre: les chevaux reviennent en petits motifs sur des vestes, pantalons et sacs, et les pantalons type jodhpurs habillent plusieurs silhouettes. Le far west n'est pas très loin, avec des chemises aux broderies folkloriques comme celles des cow-boys, et des fourrures en franges sur une jupe longue, le bas d'une robe ou un blouson.
Paco Rabanne bruisse
Au défilé Paco Rabanne résonne un cliquetis régulier. Nul cow-boy à l'horizon, mais une collection revisitant les emblématiques robes métalliques conçues par le fondateur de la maison dans les années 1960. Le directeur artistique Julien Dossena réinterprète ces cottes de mailles féminines. Faites de pièces de plexiglas et de métal reliées par des rivets, ces robes se portent au-dessus d'un haut à bretelles, d'une marinière ou à même la peau. Aux pieds, des bottines type santiags ou des claquettes recouvertes d'un amoncellement de pièces de plastique qui s'entrechoquent.
Atlein: veste bûcheron twistée
Chez Atlein, griffe créée en 2016 par Antonin Tron, la veste de bûcheron se féminise. Le jeune créateur français, adepte du jersey, en fait des robes et des jupes à fronces, sur lesquelles les carreaux se déforment pour devenir des motifs presque hypnotiques. Il les propose aussi en version plus littérale, en vestes à poches et à col en laine. Dans cette collection à la palette sombre, les cols montent haut, les fronces provoquent l'asymétrie, leggings et débardeurs apportent une touche sportswear.
Y/Project en plis
Le Belge Glenn Martens, partisan de l'oversize, des superpositions et des clins d'oeil aux années 1990, fait une large place au denim, brut ou délavé, décliné en veste ou en pantalon. Velours côtelé, organza et soie côtoient polos en laine à manches longues et ceintures en cuir à grosse boucle. Les vêtements font des plis volumineux, de même que les cuissardes tirebouchonnées, notamment les bottes Ugg, déjà repérées dans la collection homme de la griffe.
Carven se tient à carreaux
Chez Carven, les carreaux sont omniprésents, dans des formats et couleurs variées: sur un pantalon taille haute, une veste molletonnée ou une robe chemise. La collection de l'ancien styliste de Dior Serge Ruffieux a une touche artisanale, avec des vestes à bords effilochés, et folklorique, avec des mocassins d'inspiration indienne, certains décorés par des plumes et des grelots. (AFP)
Foto : Paco Rabanne AW18 Catwalkpictures