Fashion Week: l'Espagne, les abeilles et Janis Joplin inspirent Rodarte
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Régulièrement inspiré par le cinéma, Rodarte a puisé cette fois dans un film espagnol des années 1970 pour sa collection présentée mardi à New York, sur laquelle a également soufflé l'esprit de Janis Joplin.
Après "Le Parrain", en février, les soeurs Kate et Laura Mulleavy, qui forment Rodarte, ont choisi "L'esprit de la ruche" (1973) de Victor Erice, qui évoque l'imaginaire enfantin, capable de transcender l'oppression du régime franquiste.
Les signes les plus évidents de cette influence espagnole sont les nombreux volants et pans de tissu sur les épaules ou en arc sur des jupes et des robes. Ces petits hauts avec une jupe sous le genou, qui laissent une partie du ventre nu, convoquent l'esprit flamenco. Cette collection printemps/été 2017 est peut-être un peu moins conceptuelle, plus centrée que sa devancière, avec des vêtements qui paraissent plus abordables. Chez Rodarte, pas d'imprimé, d'inscriptions ou de logo, aperçus chez beaucoup d'autres créateurs, mais un goût pour le petit, le détail, avec des paillettes, des perles et des broderies qui enrichissent de nombreuses pièces.
Le tout est fait sans ostentation, car ton sur ton ou dans des couleurs proches. Ce travail est illustré notamment par une robe magistrale noire et or à paillettes, avec des voiles en guise de manches, pour évoquer l'un des autres thèmes de la collection, les abeilles. Dans "L'esprit de la ruche", le père des deux petites filles héroïnes du film est apiculteur, a souligné Kate Mulleavy à l'AFP. Si la place du tulle et de la dentelle, deux incontournables de Rodarte, a été largement préservée, les soeurs Mulleavy ont tenté le pari du cuir, une nouveauté.
Se sont notamment glissés dans la collection deux ensembles, l'un noir l'autre blanc, comprenant une veste de motard en cuir et un pantalon, les deux avec des franges et des incrustations métalliques. L'idée du cuir est venue aux soeurs Mulleavy après le visionnage d'un documentaire sur la chanteuse Janis Joplin, a expliqué Kate. Pour elle, l'esprit qui anime Janis Joplin et les deux petites filles de "L'esprit de la ruche", celui de "la possibilité de la vie", est proche. Pour Kate Mulleavy, le cuir, l'esprit motard et celui des grands festivals musicaux des années 1960 "est toujours moderne parce qu'il est cool". (AFP)