Fashion week: des hommes en corset
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Chez Maison Margiela, les hommes portent des corsets, des foulards, des plumes: dans sa collection présentée vendredi lors de la Fashion week masculine à Paris, le directeur artistique John Galliano a voulu "redéfinir une nouvelle masculinité".
Pour ce défilé printemps-été 2019, le couturier a mis au service du vestiaire de l'homme son art de la coupe en biais, technique inventée par Madeleine Vionnet, qui permet au vêtement d'envelopper le corps. Un savoir-faire que le Britannique a déjà démontré à de multiples reprises dans ses collections féminines, et qu'il applique cette fois aux vestes en tweed et costumes en satin.
Une coupe qui permet de donner une "élasticité naturelle" à la matière: "c'est libérateur", commente John Galliano dans un podcast qui accompagne le défilé. Sa collection, marquée par la théâtralité dont il est coutumier, mêle des influences asiatiques, gothiques, fétichistes, pop...
Redéfinir une nouvelle masculinité
Si Madeleine Vionnet et Paul Poiret avaient été les premiers couturiers à libérer la femme du corset, John Galliano, lui, le remet au goût du jour pour les hommes: il se porte comme une ceinture couleur chair sur une veste de costume sombre, comme un bustier, noir, porté à même la peau, sous la poitrine, ou encore à imprimé léopard, avec un pantalon rose en vinyle.
Superposés à une chemise ou une veste, des hauts en soie transparente enserrent parfois les bras des mannequins. Le couturier, qui a voulu réfléchir à la "façon de redéfinir une nouvelle masculinité", a annoncé que sa collection de septembre prochain serait mixte.
Le défilé était organisé dans les locaux de la maison de couture -un ancien couvent puis école de design industriel-, où étaient installées des sculptures de l'américain Tony Matelli, parsemées de fruits, pastèques, citrons verts, oranges, mangues...
Chez Pigalle Paris, le créateur Stéphane Ashpool avait quant à lui choisi le cadre de la salle Pleyel pour dévoiler jeudi soir sa collection sous la forme d'un spectacle d'une heure mêlant danse et musique.
Le designer français a mis en scène une comédie musicale intitulée "Sound of Paris", un conte moderne, ode à la jeunesse parisienne.
Des survêtements couleur or "comme les statues de la capitale", des vestes de costume "gris silver comme le bitume", ou encore des bombers et baggy pailletés "bleu, blanc, rouge" habillaient les chanteurs, musiciens et danseurs qui se sont produits sur scène dans une succession de tableaux.
"L'inspiration de cette collection (...) c'est le Paris d'aujourd'hui et demain", a expliqué à l'AFP Stéphane Ashpool, qui a souhaité mettre en avant "la jeune scène parisienne" et proposer "autre chose que des défilés où les mannequins marchent de plus en plus vite".(AFP)
Photos: SS19 Maison Margiela, catwalk pictures