Extinction Rebellion déploie 170 mètres de vêtements pour dénoncer la Fast Fashion
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Lille - "La 'Fast Fashion' tue la planète" : une trentaine de militants d'Extinction Rebellion ont déployé à Lille, au "premier samedi des soldes", une chaîne de vêtements de 170 mètres pour dénoncer les "ravages et le gâchis" produits par l'industrie textile, a constaté une journaliste de l'AFP.
Elaborée à l'aide de vêtements "promis à la poubelle", simplement récupérés dans l'entourage des militants et noués entre eux, la longue chaîne a été déroulée aux alentours de 15H00 dans la rue de Béthune, l'une des plus importantes artères commerciales du centre.
"Nous venons dénoncer l'industrie de la 'Fast Fashion', c'est-à-dire le fait, pour les grandes marques, de renouveler de manière très rapide leurs collections à des prix très attractifs, à renfort de soldes et marketing, en produisant dans des conditions socialement injustes et avec énormément de gâchis", a expliqué à la presse Jules, l'un des militants du groupe.
"On veut aussi (...) inviter les gens à se remettre en question sur leurs modes de consommation et les informer, avec des données précises" pour "leur faire prendre conscience de l'aspect destructeur" de cette industrie, a-t-il ajouté.
"Vais-je te porter plus d'une fois ?", "4 pour cent de l'eau potable mondiale part dans l'industrie textile", "En 2018, 129 milliards de vêtements ont été fabriqués", "Un ouvrier vietnamien est payé six euros par jour", "Un jean = 285 douches", indiquaient notamment les pancartes portées par les militants. Espacés chacun de quelques mètres et devancés par un chariot rempli de vêtements usagés, ils ont défilé jusqu'à la Grand-Place, interpellant parfois les passants sans les bloquer.
"En moyenne, un Français jette 12 kg de vêtements par an ! La Fast Fashion, c'est le deuxième secteur le plus polluant au monde après le pétrole, ça pollue autant que les vols internationaux et le trafic maritime réunis !", a encore déploré Jules, venu aussi "proposer des alternatives aux consommateurs", comme les braderies, friperies ou dons. "Nous voulons une vraie politique de relocalisation du textile, produire localement, acheter moins et mieux", a-t-il conclu.(AFP)