Dior et nouveaux créateurs au rendez-vous de la cérémonie des JO 2024
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Paris - Des plumes, des franges et des broderies: stars et athlètes de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris se sont parés vendredi de leurs plus beaux atours et, souvent, de leurs plus luxueux pour investir les bords de Seine.
Dior au premier plan
Les trois grandes stars de la cérémonie ont porté du Dior, marque de LVMH, partenaire "premium" des Jeux. Céline Dion a ainsi signé son grand retour dans une robe étincelante composée de milliers de perles beiges et plus de 500 mètres de franges brodées à même son corps. Lady Gaga a lancé la soirée dans une ambiance cabaret, vêtue d'un justaucorps bustier noir rehaussé d'une voluptueuse traîne en plumes noir et rose poudré "recueillies lors de la mue des oiseaux", a précisé la maison de couture sur X.
Son élégante coiffe à plumets s'est agitée au rythme d'une danse-hommage au chorégraphe français Roland Petit, pour lequel Christian Dior avait déjà imaginé des costumes, et à son épouse Zizi Jeanmaire, artiste du music-hall interprète de "Mon truc en plumes". Des plumes, encore, mais figées et dorées cette fois-ci: la popstar Aya Nakamura a brillé, toute d'or vêtue, des paupières aux spartiates montantes rappelant les mythes antiques, au milieu de ses danseuses elles aussi en plumes et pantalon or clinquant.
Un drapeau dans la main, l'autre autour du corps: la robe péplum tricolore de huit mètres de long portée par la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel en interprétant "La Marseillaise", est elle aussi une création Dior, réinventée par Maria Grazia Chiuri, sa directrice artistique. Autre griffe à la fête: Louis Vuitton, du groupe LVMH, vu sur la veste matelassée rouge et noire du rappeur Rim'K.
Podium
So French: une poignée de drag queens, parmi lesquelles l'énergique Piche, a convié les spectateurs à un véritable défilé de mode mettant en avant la nouvelle garde de créateurs et créatrices du pays. La mannequin Farida Khelfa, muse de Jean Paul Gaultier et d'Alaïa dans les années 80, s'est élancée entre les flaques de pluie sur un podium recouvert d'un tapis rouge, traversant la Seine pour une ode au monde de la nuit.
Au son de la DJ Barbara Butch, icône LGBT, les créations résolument queer de Victor Weinsanto ou de Jeanne Friot s'exhibent aux yeux du monde. Cette dernière est également à l'origine des cape et capuche argentées revêtues par la cavalière qui a porté le drapeau olympique jusqu'au Trocadéro.
Un Philippe Katerine costumé en Dionysos (dieu de la fête dans la mythologie grecque), peint en bleu et enduit de paillettes, orné d'une guirlande de faux fruits a clos cette séquence mode. Cette création singulière est signée Olivier Bériot, costumier de cinéma et spectacle, qui a notamment travaillé sur la série Netflix "Lupin", au succès international, et qui a aussi pensé les costumes des révolutionnaires ou d'une Marie-Antoinette décapitée.
Athlètes fashionables
Sous les capes de pluie en plastique des athlètes français, LVMH encore, avec des costumes bleu marine au col en dégradé vers le rouge, chemises blanches et mocassins signés Berluti. "Un moment d'immense fierté pour Berluti" a écrit sur X sa maison mère, LVMH, alors que la péniche de l'équipe de France fermait la parade sur la Seine.
Devant eux, les Italiens étaient habillés en Emporio Armani, les Américains ont fait appel à Ralph Lauren. Mais certaines délégations ont opté pour des tenues inspirées de vêtements traditionnels, comme la Mongolie, avec un ensemble aux plastron et col brodés largement commenté sur les réseaux sociaux pour leur élégance. L'Algérie, l'Arménie ou le Népal ont également fait ce choix. Avec leurs bérets rouges savamment inclinés sur la tête, les Monégasques, eux, ont montré qu'ils étaient bien "in Paris". (AFP)