Défilé dans une prairie pour Hermès, perturbé par Peta
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Paris - Chaussures plates et vêtements décontractés mais chics: la femme Hermès a arpenté des herbes hautes samedi à Paris dans un défilé brièvement perturbé par l'association de défense des animaux Peta.
Pour ce défilé, une prairie a été reconstituée dans la Garde républicaine, où l'on sentait l'odeur du cheval, avec des végétaux que la maison s'est engagée à replanter.
Ce qui n'a pas empêché une sympathisante de Peta de se joindre aux mannequins dans les allées, brandissant une pancarte "Hermès: stop aux peaux exotiques".
"Peta a pris d'assaut le podium Hermès pour exhorter la marque à abandonner ces matières", selon un communiqué de l'association, qui dénonce l'utilisation par la maison de peaux de crocodiles.
Sur le podium, le rouge dans toutes ses nuances se démarque à travers les herbes, une claque visuelle dans cette Fashion Week dominée par les couleurs sobres.
"Le rouge peut être associé à des connotations assez négatives. J'avais envie de restaurer son côté esthétique et symbolique de la force, la beauté et la puissance", explique à l'AFP la directrice artistique des collections féminines Nadège Vanhee-Cybulski.
Shorts, robes amples, tailleurs souples: les vêtements invitent à se poser sur l'herbe et pique-niquer.
Des crop tops (hauts courts laissant apparaître le nombril) et les découpes sur le dos ou sur la taille apportent à ces tenues une sophistication de soirée.
Des militants Peta perturbent le défilé Hermès PE24 à Paris
Un procédé innovant consistant à poser du cuir sur la base de mailles procure aux vêtements un aspect seconde peau.
Dans quelles circonstances portera-t-on ces tenues? "Je laisse le choix aux femmes. Je n'aime pas donner des directions", répond la créatrice.
Plusieurs pièces sont modulables: "elles se resserrent et se desserrent en fonction de vos humeurs et morphologies", souligne-t-elle.
Les sandales sont plates avec une semelle adhérente inspirée des chaussures de randonnée.
"C'est un des rares modèles iconiques de chaussures Hermès, donc c'est le même patronage que celui des premières scandales des années 20" avec "une structure très contemporaine", raconte à l'AFP Pierre Hardy, qui crée des chaussures pour la maison de luxe française.
"La créativité, ce n'est pas seulement une question de forme mais aussi une question de timing. C'était le bon moment", conclut-il.(AFP)