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Chanel rattrapé par son boomerang de luxe sur les réseaux sociaux

Par AFP

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Un boomerang Chanel à 1.260 euros suscitait mardi la polémique sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes accusaient la maison de luxe de se livrer à une "appropriation culturelle" en reprenant cet objet traditionnel des aborigènes d'Australie.

Un vif débat a entouré une publication de l'artiste et mannequin américain Jeffree Star sur Instagram et Twitter, montrant le boomerang en bois et résine griffé du double C, avec le commentaire: "je m'éclate avec mon nouveau boomerang Chanel".

Le message suscitait mardi près de 160.000 "j'aime" sur Instagram, mais aussi de multiples commentaires indignés, certains accusant Chanel de "manquer de respect" à l'égard de la communauté aborigène avec cette version de luxe de l'arme de jet.

"Nous sommes offensés parce c'est une forme extrême d'appropriation culturelle", commentait par exemple Tyanna Hayden, de Brisbane. "En tant qu'indigène australienne, je trouve très offensant de voir ma culture réduite à un jouet", renchérissait Rebekka Kantjapi.

Un autre internaute se demandait "pourquoi tant d'histoires": "les gens peuvent bien s'amuser avec ce qu'ils veulent".

La maison Chanel a réagi dans un communiqué, se disant "très respectueuse des différentes cultures et traditions" et regretter "que certains aient pu être offensés".

"Nous comprenons parfaitement l'attachement culturel que la communauté aborigène et des îles du détroit de Torrès porte à cet objet et nous le respectons", poursuit la maison, précisant que "le sportswear fait partie intégrante de l'identité de la marque Chanel".

Dans la même collection, Chanel propose également sur son site internet un jeu de raquettes de plage et balles à 3.170 euros et une raquette de tennis à 1.450 euros.

Ce n'est pas la première fois que le monde de la mode se voit reprocher une "appropriation culturelle": en septembre, le créateur américain Marc Jacobs avait aussi suscité des réactions choquées sur les réseaux sociaux en faisant défiler des mannequins blancs portant de fausses dreadlocks. (AFP)

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