Chanel, Lacoste, Vuitton et Coperni pour clore la Fashion Week
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Paris - La dernière journée de la Fashion week féminine de Paris s'achève mardi dans une accélération de défilés, de Chanel, Lacoste, Miu Miu, Louis Vuitton et la grande fête des branchés de la marque qui monte, Coperni, à Disneyland Paris.
Cette fête de la marque en vogue du duo Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer a convié toute la caravane mondiale des fashionistas pour un "moment magique", une première en tout cas dans ce lieu insolite, qui a nécessité deux ans de négociation pour voir le jour.
Les princesses, dont Kylie Jenner en combinaison gothique, ont défilé sous les feux d'artifices et les musiques entêtantes des parades du parc d'attractions, entièrement privatisé pour une after-party jusqu'au matin. Se voyant voler la vedette de la clôture de la Semaine de la mode, Louis Vuitton a réinvesti la cour carrée du Louvre.
Dans un décor entièrement noir, sous l'oeil de Cate Blanchett, Brigitte Macron ou Noémie Merlant, la facétie n'est pas totalement absente avec des drapés qui enroulent une jambe et en découvrent une autre tandis que, plus loin, des lanières dorées forment une jupe virevoltante.
Les pantoufles plates de princesse, vues souvent cette saison, reviennent sur le sol en malles siglées, la manne de la griffe. Sportive et active, la femme Louis Vuitton ne rechigne pas non plus à porter des cyclistes sous des chemisiers amples. Chez Lacoste, explosion chromatique, avec une dominante du fameux vert crocodile, pour des looks sports et très mode.
Cage aux folles rumeurs
Chanel est de son côté revenue au Grand Palais à Paris, fermé pendant quatre ans, pour un défilé de prêt-à-porter estival conçu par les équipes en attendant la désignation de la future direction artistique. Le moment, scruté de près dans une période trouble, a été pensé comme un "envol", explique un communiqué de la maison. Clou de ce spectacle, pas nécessairement stylistiquement révolutionnaire, l'actrice Riley Keough, la petite-fille d'Elvis Presley, vient chanter au milieu de la cage. Comme dans une volière, près de 2.200 invités se sont ébroués au milieu des célébrités : Vanessa Paradis, la star coréenne Jennie, Angèle ou Sébastien Tellier.
Cette cage bruissait d'ailleurs des rumeurs les plus folles sur la désignation d'une ou d'un futur directeur artistique pour Chanel, qui a brutalement perdu Virginie Viard en juin.
Interrogé par l'AFP avant le défilé, le directeur des activités mode de Chanel, Bruno Pavlovsky maintient qu'une annonce est possible d'ici la fin de l'année. "Il ne faut pas être le couteau sous la gorge ou être contraint. Et je pense que la force de la marque, c'est être capable de prendre son temps", dit-il. "Un ou une directrice artistique est fondamental. C'est ce qui permet en permanence de progresser d'avoir ces petites choses en plus qui vont faire qu'on est dans encore plus dans l'air du temps", ajoute-t-il.
"Periode Karl"
Après 40 ans "d'ère Lagerfeld", avec Karl puis son bras droit Virginie Viard, la question est posée au patron de Chanel de l'avènement d'une nouvelle époque, alors que la marque se vend mais souffre aussi d'une image stagnante. "Là ce sera forcément quelqu'un de différent qui n'aura pas vécu cette période-là, même si probablement cette personne la connaît très bien parce que beaucoup de gens dans la mode ont observé ou grandi avec cette période Karl".
Les rumeurs bruissent sur son remplacement : Tom Ford, John Galliano, Jacquemus, Carine Roitfeld ou Hedi Slimane sont parmi les plus cités. En attendant, ce sont les studios Chanel qui assurent l'intérim. Après une première collection haute couture acclamée cet été à l'Opéra Garnier, le prêt-à-porter a reçu un accueil plus tiède.
Les capes en mousseline, jupes fendues, robes chemises transparentes rebrodées, pantalons larges et fluides, comme la maille pastel, viennent contraster avec le plus pesant tweed Chanel, malgré ses tons estivaux adoucis dans les roses, crème et bleu layette. Les pièces phares de la maison sont là, sans fantaisie notoire: de la petite robe noire au tailleur tweed et jersey, en passant par le sac matelassé et le soulier bicolore. (AFP)