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Ce qu'il faut retenir de la Fashion week de Londres

Par AFP

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Mode
Susan Fang AH24 collection Crédits: Susan Fang

Londres - La semaine de la mode de Londres, qui s'achève mardi au moment où s'ouvre celle de Milan, a dévoilé des collections automne-hiver 2024 à l'inspiration classique, et signé le retour de plusieurs marques absentes de l'édition de septembre. Voici cinq choses à retenir.

Retour sur les podiums

Plusieurs grands noms absents de l'évènement la saison dernière ont fait leur retour, dont la très attendue créatrice turco-britannique Dilara Findikoglu. En septembre, elle avait annulé son défilé à quelques jours de l'échéance en raison de difficultés financières.

"Il ne s'agit que d'exaltation, de rêve, de positivité", a-t-elle déclaré à l'AFP en coulisse de son défilé, qui mettait en scène des femmes-créatures inspirées de l'univers du BDSM (bondage, domination soumission et sado-masochisme), dans l'atmosphère gothique d'une église.

L'irlandaise Robyn Lynch, qui avait également sauté la saison précédente, était aussi présente samedi pour présenter sa collection, dans cette période économique difficile pour les jeunes créateurs.

Certains d'entre eux dont Lynch bénéficient des aides du programme "NEWGEN" du British Fashion Council, destiné aux jeunes talents de la mode britannique.

Polémique au British Museum

Samedi, le créateur Erdem Moralioglu (Erdem) a fait défiler ses modèles dans l'impressionnante salle d'exposition des frises du Parthénon d'Athènes au British Museum, suscitant la colère des autorités grecques qui demandent depuis des années la restitution des célèbres marbres.

En organisant un tel défilé, d'ailleurs inspiré par la cantatrice grecque Maria Callas, "le British Museum montre, une nouvelle fois, qu'il n'a aucun respect pour les chefs d'oeuvre du sculpteur Phidias", a réagi la ministre grecque de la Culture, Lina Mendoni.

Athènes demande depuis des décennies la restitution de cette frise de 75 mètres, détachée du Parthénon, soutenant qu'elle a fait l'objet d'un "pillage" alors que le pays était sous domination ottomane.

Londres avance de son côté que les sculptures ont été "acquises légalement" en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin, qui les a revendues au British Museum.

Le classique à l'honneur

Cette saison, de nombreuses marques ont convoqué la nostalgie du passé, avec des pièces classiques, des coupes et des matières familières, mettant à l'honneur l'héritage britannique.

Les mailles de JW Anderson rappellent la douceur de l'intérieur domestique, suggéré par les perruques grises semblables à des cheveux de grand-mère portées par les mannequins.

Pour sa troisième collection pour la maison de luxe Burberry, le créateur Daniel Lee a célébré l'élégance britannique, tout en proposant des pièces pensées pour le plein air, aux couleurs inspirées de la campagne anglaise, verte, grise et brune.

L'indémodable trench est en laine, coton ou cuir, avec des touches de tartan - sur des foulards ou des maxi écharpes - du tweed, et des bottes d'inspiration équestre en caoutchouc.

Les robes longues et fluides, et les drapés se déclinent également à l'infini: tout en transparence et dentelle chez Bora Aksu, inspirés de la Rome antique chez Eudon Choi, semblables à des draps entortillés ou des rideaux noués chez JW Anderson, ou effet mouillé chez Di Petsa.

Lucarne sur le monde

La collection "Broken English", présentée vendredi par la créatrice britannique et nigériane Tolu Coker, était inspirée des vendeurs de rue, dans un décor rappelant les marchés d'Afrique de l'Ouest.

La marque Labrum London, du designer Foday Dumbuya, a célébré de son côté la diversité et la richesse culturelle apportée par l'immigration.

Certains de ses modèles portaient des valises en lieu de couvre-chef, tandis qu'un autre affichait sur son dos un cadre avec des dizaines de drapeaux de pays impliqués dans "d'importants mouvements migratoires au cours de l'histoire", dont le drapeau palestinien. Un message politique et de tolérance, a fait valoir le créateur.

Retour des supermodels

Des grands noms ont aussi foulé les podiums, de l'incontournable Naomi Campbell chez Burberry à la mannequin star des années 2000 Agyness Deyn, toujours pour Daniel Lee. Maya Wigram, la fille de la styliste britannique Phoebe Philo, a également défilé pour le créateur.

La drag queen britannique Bimini Bon Boulash, révélée par l'émission RuPaul's Drag Race UK, a également fait un triomphe en clôture du défilé de Sinead Gorey sur le thème de l'adolescence. (AFP)

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