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Bienveillance et éthique : morceaux choisis de marques « feel good » pour fêter la fin de l’année 2020

Par Odile Mopin

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Mode

En cette année marquée par une crise sanitaire sans précédent, la mode, industrie puissante et considérée comme la seconde la plus polluante au monde après le pétrole, n’a jamais été aussi « attendue » au tournant de l’éthique et de la sustainibility. Observatoire privilégié des nouvelles tendances, parce qu’éminemment sociétal, le secteur voit fleurir de nombreuses jeunes marques qui ont placé la durabilité au cœur de leur projet.

Dans son dernier essai paru en avril, « Dix Milliards (d’humains sur terre à l’horizon 2050, ndlr) - La déferlante durable », paru aux éditions Cent Mille Milliards, le communiquant, spécialiste des tendances et de la mode Gérald Cohen, dirigeant de l’agence parisienne éponyme, a recensé de nombreuses entreprises, organisations, personnalités pionnières de la durabilité dans un « monde qui change ». Des entreprises issues de tous secteurs, finance, mode, food, biotech… sur fond d’une analyse pertinente et prospective des grandes tendances de demain.

FashionUnited tient de son côté régulièrement la « chronique » de ces sociétés éco-friendly qu’elles soient issues du luxe ou du monde, désormais foisonnant des jeunes labels en quête de sens. Florilège co-sélectionné, pour terminer cette année sur une touche joyeuse et positive de quelques-unes de ces entreprises de mode « feel good », qui feront la mode de demain.

Amélie Pichard et sa ligne vegan

Dotée d’un robuste sens de l’humour et de l’autodérison, la jeune créatrice, qui collabora avec Bata, lance voici dix ans sa marque de chaussures, sacs et autres accessoires vegan, et - ou issus de la revalorisation des déchets. Selon sa démarche estampillée OVNI (pour Objet Valorisé, Naturel ou Innovant). Elle a par exemple signé le premier sac réalisé à partir d’une feuille, issue d’une plante brésilienne et traitée avec des huiles biologiques. Son faux cuir de cactus, décliné en « Baby Abag ou son Pinatex, en support non tissé issu de la fibre d’ananas font partie de ses modèles récents.

Cette rigueur dans la recherche s’accompagne d’une démarche stylistique, moderne, piquante, aux accents parfois rétro, façon seventies, eighties, nineties… La décennie d’une de ses idoles de prédilection, la planétaire Pamela Anderson. Amélie Pichard reverse à la fondation de l’ex -vedette d’Alerte à Malibu, qui œuvre pour la protection des animaux et de l’environnement, les recettes de sa ligne vegan.

La Croix-Rouge française et son réseau précurseur des vêtements de seconde main

On le sait peu, mais l’association d’intérêt général est l’un des principaux distributeurs de vêtements en France avec un réseau de 600 Vestiboutiques ou boutiques solidaires Chez Henry, devenue la marque propre de l’association laïque. A destination des plus démunis, mais aussi, de plus en plus, d’un public en quête d’un shopping éthique, respectueux de l’environnement et à petits prix.

La Croix Rouge s’appuie sur 2300 points d’apports répartis sur tout le territoire français, ce qui en fait un acteur plus que significatif de la collecte de textile en France… et donc du recyclage et de l’upcycling des textiles. Triés par les bénévoles, puis répartis, réparés, pour donner une seconde vie aux vêtements.

Coralie Marabelle : engagée, féministe, raisonnée

La jeune créatrice a été révélée par le Festival de Hyères en 2014, après être passée par le pôle de recherche textile Alexander McQueen et le studio de la ligne artisanale de Maison Martin Margiela.

Sa première collection met à l’honneur des savoir-faire oubliés, inspirés des bergers iraniens. Elle pratiquera ensuite, depuis sa boutique de la rue de la Folie Méricourt, un fonctionnement par « mini-capsules du mois », affranchies du rythme de la mode et prônant ainsi une production raisonnée, principalement locale, pour éviter le gâchis et le surplus de stock. En parallèle la jeune griffe a lancé une ligne dédiée à l’upcycling, Manifesta. Enfin, la jeune femme revendique le « woman empowerment », pour une mode féministe qui permet, par son style affirmé, ses coupes confortables et moderne d’exprimer sa personnalité. What else ?

Veja, la basket éco-planétaire

Incontournable dans le paysage éco-vertueux, lancée en 2005 au Palais de Tokyo par François-Ghislain Morillion et Sébastien Kopp, tout a été dit, il est vrai, sur ce label précurseur à l’époque (quinze ans déjà) issu du commerce équitable et éco-conçu. Pourtant, comment faire l’impasse ? Selon les dernières estimations rappelées dans l’essai de Gérald Cohen, Veja aurait déjà vendu près de deux millions de paires de sneakers à ce jour. Et serait très convoitée par de grands acteurs du secteur…

JEM, pour une joaillerie éthique, bienveillante … et libérée des poncifs du genre

J pour Jewellery, E pour Ethically, M pour Minded. « C’est en découvrant le problème de l’exploitation industrielle de l’or en même temps que sa solution durable que Dorothée Contour, choisit de travailler dans la joaillerie », rappelle Gérald Cohen dans « Dix milliards – La déferlante durable ». La solution durable ? soutenir les petits producteurs travaillant dans les mines artisanales en les aidant à réaliser leur activité de façon responsable, tant sur le plan économique que technologique et environnemental.

Une démarche soutenue par ARM (Alliance for Responsible Mining », qui a mis au point le certificat Fairmined (mine équitable). In fine, le label propose des bijoux en or et diamants synthétiques ultra contemporains, épurés, fruits de créations collectives avec des designers issus par exemple de l’architecture, sous la direction artistique de Dorothée Contour.

Crédit: Amélie Pichard, La Croix-Rouge, Coralie Marabelle, Veja, JEM

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