Amazon lance une nouvelle marque destinée « aux grandes occasions »
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Pas un mois ne s’écoule désormais sans qu’on apprenne une nouvelle importante liée à la mode venant d’Amazon. Après le lancement il y a quelques mois de son label Find et de sa marque de lingerie Iris & Lilly, le tout puissant site de e-commerce dévoile cette semaine une nouvelle marque de vêtements pour femme, baptisée « Truth & Fable ». Alors que Find propose des pièces « essentielles » et décontractées, Truth & Fable articule ses propositions autour d’une offre ouvertement destinée aux grandes occasions avec des tenues habillées « pour les mariages, les évènements formels, les soirées entre amis » : robes brodées et ornées de motifs, robes longues dans des coloris pastel et nuances claires de la saison, robes courtes plus structurées en dentelle, ainsi qu’une sélection de robes cocktail noires intemporelles et un tailleur pantalon blanc.
Les prix sont accessibles. Robe dentelle à 102 euros, robe cocktail 85 euros. On se situe dans la même gamme de prix que les géants de la fast fashion pour le même type de produits "habillés". Le service Amazon en plus : les membres du programme Amazon Prime achetant des pièces de la collection (elle est déjà disponible sur Amazon.fr/truth&fable) peuvent profiter d’avantages appréciables comme par exemple le retour gratuit en France métropolitaine ou encore la livraison illimitée en 1 jour ouvré certains articles.
Amazon à la conquête de la mode
Jeff Bezos ne ménage pas ses efforts pour conquérir sa place dans la mode. Le patron d’Amazon est persuadé que la vente de vêtements est un pilier important de la croissance future du site de e-commerce. Les efforts de Jeff Bezos se matérialisent tout d’abord dans l’extraordinaire infrastructure développée au fil des années par la firme de Seattle. Infrastructure qui n’a pas d’équivalent à l’heure actuelle en terme d’efficience (délais de livraison ultra courts, prix très concurrentiels, offre pléthorique) , ce qui vaut au PDG de nombreuses critiques : on parle de traitement abusif vis à vis des employés et des fournisseurs ; critiques parfois agrémentées de plaintes : cet hiver, le géant américain a été accusé par le ministère française de l’économie d’ « abus de pouvoir » et Donald Trump lui-même vitupère régulièrement au patron d’Amazon qu’il accuse de détruire des emplois et de faire souffrir les petits détaillants.
Effort ensuite, en termes d’images pour être accepté par le monde de la mode comme un partenaire séduisant. Amazon a besoin de distribuer des labels prestigieux. Certains - comme Nike - ont d’ores et déjà accepté de s’associer au site de e-commerce, d’autres font encore la fine bouche. Le groupe LVMH a ainsi indiqué qu’il n’avait aucune intention d’être en partenariat, de quelques manières que ce soit, avec la firme de Jeff Bezos. Pour tempérer cette image sulfureuse, Amazon s’allie à des événements de premier plan : l’entreprise est notamment mécène du British Fashion Council, parrain de l’Amazon Fashion Week de Tokyo et de l’Amazon Fashion Week en Inde. La fortune de Jeff Bezos est estimée à 97,4 milliards d’euros ce qui en fait la troisième personne la plus riche du monde, derrière Bill Gates et Warren Buffet.
Crédit photo : Amazon, dr