Un ouvrage revient sur la vente singulière de la garde-robe de Denise Poiret
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Issu d’une collaboration entre l’école de mode The New School Parsons Paris et la Fondation Azzedine Alaïa, un livre explore de façon singulière la vente aux enchères de la garde-robe de Denise Poiret, la femme de Paul Poiret.
Intitulé « Alaïa and Poiret: Exploring Fashion Heritage », est le premier livre d’une série de publications menée par The New School Parsons Paris dans le cadre d’un cours de master intitulé « Fashion memory and the politics of the heritage » et enseigné par Antoine Bucher.
L’ouvrage s’intéresse tout particulièrement à une vente aux enchères de la garde-robe de Denise Poiret, en 2005. Cette vente est une clé importante pour comprendre le rôle d’Azzedine Alaïa en tant qu’historien et créateur de patrimoine – lequel avait accueilli l’événement et contribué à sensibiliser le public à l’importance de la collection. Dirigée par Françoise Auguet, la vente a été un moment crucial pour l’histoire du patrimoine de la mode car elle a permis à des musées internationaux comme le Costume Institute du Metropolitan Museum de New York de constituer leurs propres collections et expositions.
Le livre est le résultat de deux années de recherches menant à des essais écrits par les étudiants pour reconstruire les circonstances de la vente, et à des interviews auprès de la famille du couple Poiret, d’académiciens et de conservateurs comme Valerie Steele et Olivier Saillard.
Denise Poiret a été « un acteur fondamental pour la conservation et la compréhension du poitrimoine de Paul Poiret », explique par téléphone Marco Pecorari, directeur du Master Fashion Studies à la Parsons School. Il explique que la relation entre le couturier et son épouse a été « extrêmement violente » et que cela a amené les élèves à montrer que le travail sur le patrimoine de la mode n’était pas seulement une question de beaux vêtements, mais qu’il y a des questions intimes et de genres également importantes à considérer.