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La mode féminine à l'époque de la Guerre 1914-1918 en exposition à Paris

Par AFP

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De l'uniforme d'ouvrière ou d'infirmière à la robe inspirée des tenues d'officiers, la guerre de 14-18 a contribué à moderniser la silhouette féminine, comme l'illustre l'exposition "Mode et femmes, 14/18", qui ouvre ce mardi à la bibliothèque Forney, à Paris.

L'exposition aborde la mode de la Première Guerre mondiale avec une grande diversité des supports : robes, chapeaux et uniformes d'époque y côtoient Unes de magazines de mode, photographies et journaux satiriques. "Mode et femmes" déconstruit les idées reçues: l'industrie de la couture n'a pas connu un coup d'arrêt durant la guerre et l'époque n'a pas permis l'émancipation de la femme.

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Mais la silhouette féminine change : on abandonne les robes très étroites, très travaillées, avec de nombreuses matières, pour des tenues plus courtes, évasées et légères. La femme est aussi amenée à porter des uniformes de travail masculins, mais toujours avec coquetterie : ici des bijoux, ici un col blanc qui dépasse d'un uniforme d'ouvrière.

A cette époque, les poches se multiplient et gagnent jusqu'aux défilés de couture. Le costume-tailleur, "uniforme de l'Arrière", se popularise. Les deux commissaires d'exposition, Sophie Kurkdjian et Maude Bass-Krueger, ont surtout eu le souci de souligner les injonctions contradictoires faites à la femme de l'époque.

La "frivole" et "l'élégante" sont raillées par les journaux satiriques, alors qu'on assimile la survie de la couture, troisième industrie du pays, à un effort de guerre patriotique. La veuve se trouve écartelée entre exigence de sobriété, nécessité de travailler et statut d'une nouvelle icône de mode, invitée à consommer. Avant d'être priée de "revenir à la maison" et de "repeupler la France", rappelle cette exposition.

L'idée de l'exposition a germé dans l'esprit des deux docteurs en Histoire face à l'absence d'étude sur le sujet. "Ce qui m'a le plus choquée, c'est l'écart énorme entre ce que je ne lisais pas et ce que je trouvais dans les archives", a expliqué Maude Bass-Krueger à l'AFP.

Un an et demi de recherche a été nécessaire pour réunir des pièces rares, parfois uniques, tirées des archives de Chanel et Lanvin. Ces deux maisons de femmes comptaient parmi les plus actives entre 1914 et 1918, les grands couturiers de l'époque étant partis au front.

Les fonds de la bibliothèque Forney ont aussi été mis à contribution, ainsi que des collections privées et les archives du Musée de la Grande Guerre à Meaux. L'exposition gratuite se poursuit jusqu'au 17 juin. (AFP)

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