"Dior et Granville", une exposition dédiée à l'enfance du couturier
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L’exposition Dior et Granville propose un nouvel éclairage sur l’œuvre du grand couturier dans le cadre de la célébration de l’anniversaire des soixante-dix ans de la maison de couture. Le 12 février 1947, Christian Dior présentait son premier défilé dans l’hôtel particulier du 30 avenue Montaigne à Paris et rencontrait un succès inédit dans l’histoire de la couture qui consacrait instantanément, dans le monde entier, la maison comme le synonyme absolu de la Haute Couture française.
Le Musée Christian Dior de Granville s’inscrit dans cette commémoration en offrant une perspective inédite sur les origines granvillaises du style Dior, né à Granville en 1905. La maison de famille a en effet joué un rôle fondamental dans les sources d’inspiration du couturier. Christian Dior passe son enfance dans la villa Les Rhumbs sous le regard protecteur et aimant de sa mère Madeleine. Dans son livre de mémoires, il dit en garder « … le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Que dis-je ? ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture », indique un communiqué.
Des rêves d’enfants à une prospérité glorieuse.
La villa Les Rhumbs, son décor, son jardin, Granville et les êtres chers qui l’aimaient, constituent le socle d’un tempérament normand, artiste, rêveur et entrepreneur qui définit la personnalité du grand couturier. Le style de la maison Dior ne peut se comprendre sans ses origines normandes, sans cette maison et ce jardin perchés sur les falaises dominant l’immensité de la mer et du ciel. Quand Christian Dior fonde sa maison de couture fin 1946, il convoque ces souvenirs d’une enfance heureuse et rassemble autour de lui dans son équipe ses amis de Granville. « Ainsi, nous nous trouvâmes tous réunis comme dans notre jeunesse au temps des pique-niques, des parties de pêche et de croquet. Mais cette fois, une autre bataille nous attendait.», raconte le couturier dans ses mémoires. Une bataille artistique qu’il remportera brillamment et qui assurera à la maison Dior une postérité glorieuse.
De talentueux directeurs artistiques succéderont au fondateur au fil des décennies. Aujourd’hui, Maria Grazia Chiuri reprend le flambeau de la création en continuant d’inscrire la maison Dior dans la grande histoire de la haute couture. Cet attachement à ses racines normandes est évoqué dans l’exposition à travers un parcours double, historique et stylistique. Ravivant le souvenir du paradis de l’enfance du couturier, des objets sont confrontés à des robes de haute couture créées à partir de 1947 et ensuite par les directeurs artistiques successifs qui, restant fidèles à la mémoire du couturier, se réfèrent à ses thèmes de prédilection.
Photos : courtoisie du Musée Chrsitian Dior