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Carton plein pour les journées consacrées aux “Néo-artisans”

Par Herve Dewintre

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Culture

Les français restent visiblement très attachés aux artisans et aux métiers d’art. On peut même parler de fascination au vu des chiffres communiqués par l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) à la suite des journées Européennes des Métiers d’Art (JEMA) qui viennent de s’achever. 1,3 millions de visiteurs se sont précipités un peu partout dans l’Hexagone dans les lieux où se déroulait la manifestation qui pour la première fois s’est tenue pendant presque une semaine, du mardi 3 au dimanche 8 avril.

La manifestation ,soutenue par divers ministères et réalisée grâce à l’ appui de la Fondation Bettencourt Schueller, grand mécène de ces journées, a rassemblé plus de 8500 événements partout en France, dont 1470 spécialement dédiés au jeune public. 130 centres de formation ont également mis la main à la patte. L’organisation, il faut le souligner, s’est révélée remarquable sur l’ensemble du territoire : toutes les grandes régions françaises se sont mobilisées. A l’échelle européenne, l’événement a semble t’il connu un retentissement important avec 20 pays participants.

Le thème de ces journées cette année était : « Futurs en transmission ». Ce thème prouve que dans l’esprit des organisateurs, mais aussi des visiteurs, l’artisanat n’offre par une vision passéiste ou nostalgique de l’histoire mais développe au contraire un terreau fertile pour l’épanouissement de nouvelles vocations. Le JEMA a donc choisi avec ce thème de proposer un voyage inédit au cœur des métiers d’art. De quoi découvrir les nouveaux visages du secteur avec ceux que l’on appelle désormais les « néo-artisans » ou encore les « artyzans ».

Une exposition qui propose une immersion dans les savoir-faire des métiers d’art

Ces journées s’adressaient donc, on l’a bien compris, tout particulièrement aux jeunes générations. Il s’agissant avant tout, insiste l’organisateur, de permettre à ce jeune public à mieux comprendre et à appréhender ce secteur, « créateur de beau », qui œuvre à la fois à la restauration des trésors de notre patrimoine, participe au marché du luxe mondial, à la création de notre nouveau patrimoine vivant et collabore avec les grands noms de la mode, du design et de l’art contemporain. Cette année, l’événement a créé au sein d’une programmation élargie une centaine de “rendez-vous d’exception”: des rencontres sur-mesure dans des lieux emblématiques. Au programme: visite des ateliers de l’Opéra national de Paris, de la Monnaie de Paris ou de ceux de la Maison Lancel.

Afin de donner corps à ce thème, l’INMA et le Musée des arts et métiers se sont associés pour presenter, au 60 rue Réaumur à Paris, une exposition appelée « Futurs en Transmission ». En accès libre et gratuit jusqu’au 22 avril prochain, elle propose une immersion dans les savoir-faire des métiers d’art et explore la création et l’innovation qu’ils sont à même de générer. Mêlant installations, performances et rencontres, elle mobilisera, pendant toute sa durée, les étudiants de 5 grandes écoles des métiers d’art et du design – ENSAAMA-Olivier de Serres, Boulle, Duperré, Estienne, École Nationale Supérieure des Arts décoratifs – à qui les commissaires de l’exposition – l’anthropologue, Arnaud Dubois, et le directeur de l’innovation de l’INMA, Nicolas Rizzo – ont demandé, il y a plusieurs mois, d’imaginer les métiers d’art de demain à partir des machines, objets et outils du Musée des arts et métiers.

Crédit photo: Hervé Dewintre, dr

INMA
Institut national des metiers d’art