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Wall Street chute lourdement à l'ouverture, gagnée par la panique venue d'Asie

Par AFP

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Wall Street s'est effondrée dès l'ouverture lundi, se laissant gagner par la déroute des Bourses asiatiques puis européennes provoquée par l'inquiétude des investisseurs devant les perspectives de l'économie mondiale: le Dow Jones chutait de 4,00 pourcent en début d'échanges et le Nasdaq de 4,48 pourcent.

Ce que l'on a aussi sur le sujet : Dévaluation chinoise: quelles conséquences pour le luxe européen?

Vers 10h00 GMT, une demi-heure après l'ouverture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 658,89 points à 15.812,09 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 210,69 points à 4.495,35 points, réduisant un peu leurs pertes par rapport aux tout premiers échanges. L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, reculait de 4,24 pourcent, soit 83,50 points, à 1.887,39 points.

Wall Street avait déjà dégringolé vendredi, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average chutant de 3,12 pourcentà 16.459,75 points, nouveau plus bas de l'année, entrant dans une phase de "correction", c'est-à-dire un repli de plus de 10% depuis son sommet de la mi-mai. Le Nasdaq avait reculé encore plus lourdement de 3,52 pourcent à 4.706,04 points.

Le marché obligataire profitait de la déroute des valeurs boursières, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissant à 1,963 pourcent contre 2,046 pourcent vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,676 pourcent contre 2,738 pourcent auparavant.

La chute à l'ouverture lundi "suit une performance lamentable sur les marchés d'Asie-Pacifique lundi", notait Patrick O'Hare, chez Briefing.com: à Shanghai, l'indice composite a clôturé en baisse de 8,49 pourcent, sa plus forte baisse journalière depuis février 2007, et à Tokyo l'indice Nikkei a terminé la journée en baisse de 4,61 pourcent.

"Ce qui aurait catalysé cette chute serait la déception des investisseurs devant l'absence de mesure de relance directe des autorités chinoises durant le week-end, les autorités se contentant de donner leur bénédiction aux collectivités locales pour qu'elles investissent en Bourse, pour la première fois", a expliqué M. O'Hare. Mais "ce qui est à la racine des choses c'est l'inquiétude pour un ralentissement, c'est la raison pour laquelle les valorisations continuent à être sous pression dans le monde, les prix du pétrole sont passés sous les 40 dollars le baril", entre autres, a ajouté M. O'Hare. Pour lui, la question se pose maintenant de savoir si les investisseurs vont trouver dans la chute des indices de quoi motiver une chasse aux bonnes affaires. "Le contraire nous étonnerait, ce qui veut dire que la clôture du marché (lundi) va être plus importante que l'ouverture difficile", faisait-il valoir.

Selon la chaîne de télévision CNBC, si le Dow Jones continue sur sa lancée et perd plus de 300 points ce lundi, ce sera la première fois que l'indice perd plus de 300 points au cours de trois séances d'affilée. "Le danger maintenant est que les marchés (d'actions et de matières premières) commencent à évoluer de nouveau ensemble, comme cela a été le cas lors de l'explosion de la bulle internet en 2000 et comme lorsque ce qui était une crise des marchés émergents s'est transformée en récession aux Etats-Unis", a souligné Kit Juckes de Société Générale.

Aucun indicateur ou résultat majeur susceptible d'apporter des informations sur la santé de l'économie américaine n'était à l'agenda ce lundi mais dans la semaine, les investisseurs scruteront les interventions des banquiers centraux réunis de jeudi à samedi à Jackson Hole, dans le Wyoming, pour un grand rassemblement annuel. Jeudi, la publication aux Etats-Unis d'une nouvelle estimation de la croissance pour le second semestre sera scrutée jusqu'en Asie. Ces chiffres révisés du PIB pourraient être déterminants pour la décision de la Réserve fédérale de procéder ou non en septembre à une hausse des taux d'intérêt, la première en presque une décennie. (AFP)

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