Vestiaire Collective introduit une mesure du coût par vêtement dans le cadre de son rapport sur la circularité 2024
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La plateforme française de luxe d'occasion Vestiaire Collective a lancé une nouvelle mesure pour mettre en lumière l'impact de la surconsommation et de la fast fashion dans l'industrie de la mode. Conçue pour aider les consommateurs à développer une compréhension plus profonde de la valeur des vêtements, la mesure du coût par pièce souligne le véritable coût d'un article en le décomposant en coût par pièce.
D’après le dernier rapport sur la circularité de Vestiaire Collective, publié le 20 avril, la mesure du coût par pièce révèle le coût réel d'un article en tenant compte de sa fréquence d'utilisation, de sa durée de vie globale et de sa valeur de revente. Cette mesure innovante est basée sur la dernière enquête de consommation de Vestiaire Collective, qui a montré que les articles de fast fashion sont en moyenne moins portés, conservés moins longtemps et ont une valeur de revente plus faible.
Vestiaire Collective introduit la mesure du coût par pièce
La mesure souligne la valeur des pièces d’occasion ou de créateurs car elles offrent sans doute de meilleurs avantages financiers à long terme et durent beaucoup plus longtemps. « Dans le contexte actuel d'inflation, il est évident que la fast-fashion n’est bénéfique ni aux hommes, ni à la planète », a déclaré Fanny Moizant, présidente et co-fondatrice de Vestiaire Collective, dans un communiqué.
« Nous voulons éduquer les consommateurs sur les avantages de la circularité tout en tirant la sonnette d'alarme sur l'impact dévastateur de la fast fashion. Ce rapport est un appel à la vigilance pour lutter contre la surconsommation et les dépenses excessives, alimentées par des prix initiaux bas et concurrentiels. »
D'après l'enquête de consommation réalisée par Vestiaire Collective, les pièces de seconde main ont été significativement plus portées que les vêtements de fast fashion. À titre d’exemple, les manteaux d’occasion étaient portés quatre fois plus fréquemment que des manteaux neufs issus d’enseignes de fast fashion, avec une utilisation moyenne de vingt-huit fois.
Les robes de créateur d'occasion étaient portées en moyenne huit fois plus que les robes de fast fashion neuves, qui étaient portées en moyenne neuf fois.
Les sacs de créateurs mettent en évidence un avantage économique encore plus important dans la mode d’occasion, avec une réduction d'environ 72 % du coût par utilisation en raison de leur valeur de revente substantielle. Ce gain économique incite les consommateurs à non seulement prendre plus soin de leurs possessions, en appréciant la valeur ajoutée de la revente, mais aussi à s'orienter vers des investissements dans des articles durables et de haute qualité.
Dans toutes les catégories et gammes de prix, la mode de seconde main était considérée comme le choix le plus judicieux financièrement, offrant un coût par utilisation d'environ 33 % inférieur à celui des articles de fast fashion, qui sont en moyenne portés au moins deux fois moins souvent. Les acheteurs de seconde main conservent leurs articles 31% plus longtemps que la moyenne, avec la plus grande différence observée dans les chaussures (plus 48 % par rapport à la moyenne).
« La fast fashion est une fausse économie. Acheter de la fast fashion bon marché est trompeur, car à la fin, vous finissez par remplacer les articles encore et encore », a déclaré Dounia Wone, chief impact officer chez Vestiaire Collective, dans un communiqué. « Nous défendons la circularité car elle profite non seulement au portefeuille des consommateurs, mais aussi protège notre planète. Les articles de luxe d’occasion sont plus rentables sur le long terme avec une durée de vie plus longue. Notre mantra “Réfléchissez d'abord, Achetez ensuite” a plus de sens que jamais. »
Le Rapport sur la Circularité de Vestiaire Collective, intitulé “Dévoiler le Vrai Coût de la Fast Fashion”, souligne les implications économiques liées à la fast fashion ainsi que ses impacts environnementaux et sociaux.Vestiaire Collective lance également la prochaine phase de sa campagne Think First, Buy Second - qui s’inscrit dans le prolongement de son rapport - qui comprend un mélange de vidéos, de témoignages et de memes.
Cet article a initialement été publié sur FashionUnited.com. Il a été traduit et édité en français par Aéris Fontaine.