USA : les ventes de la saison festive devraient frôler 1.000 milliards de dollars
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New York - Les Américains devraient dépenser près de 1.000 milliards de dollars pendant la saison festive, du 1er novembre au 31 décembre, continuant de privilégier les biens plutôt que les services, selon les prévisions de la Fédération nationale du commerce de détail (NRF).
L'organisme prévoit une hausse de 2,5% à 3,5% pour le "winter holiday spending", à savoir les dépenses liées aux fêtes de fin d'année. Elles devraient se situer entre 980 et 990 milliards de dollars, contre 955 milliards un an plus tôt.
Cette période inclut les grosses journées de promotion du "Black Friday" et du "Cyber Monday", dans la foulée de la fête de Thanksgiving le 28 novembre. Les ventes sur internet devrait progresser plus rapidement, de l'ordre de 8% à 9% par rapport à la même période un an plus tôt, pour approcher des 300 milliards de dollars (entre 295 et 298 milliards). Elles avaient progressé de 10,7% en 2023, par rapport à 2022.
"L'économie a été dans une situation favorable cette année, fonctionnant avec une bonne base, et la consommation et l'industrie du commerce de détail continuent de profiter de cette solidité", a commenté Matthew Shay, président de la NRF, lors d'un point de presse, soulignant que les consommateurs faisaient toujours preuve de "résilience".
Depuis la pandémie de Covid-19, "nous voyons que les consommateurs sont un peu plus modérés dans leurs façons de dépenser, un peu plus prudents", a-t-il poursuivi, attribuant cela à une "inflation persistante en particulier dans les services". Selon lui, le consommateur américain privilégie les dépenses en biens et en marchandises au détriment des services, tandis que la bonne santé du marché du travail et le niveau des salaires participent à alimenter la consommation.
La NRF estime que les commerçants vont recruter entre 400.000 et 500.000 employés saisonniers, certains ayant déjà été mobilisés dès le mois d'octobre. "Les consommateurs commencent à faire leurs courses plus tôt", a noté M. Shay, ajoutant que le secteur allait être mis sous pression, car la période cruciale entre Thanksgiving et Noël compte cette année six jours de moins que traditionnellement.
Cela risque de créer des difficultés dans la chaîne d'approvisionnement, pour les sociétés de logistique, pour la gestion des stocks et pour les commerçants face à des consommateurs habitués à avoir leurs produits rapidement.
Sur l'ensemble de l'année, le commerce de détail devrait grossir dans les mêmes proportions - de 2,5% à 3,5% - pour s'établir entre 5.230 et 5.280 milliards de dollars. Ce qui correspond au rythme moyen sur dix ans pré-pandémie. (AFP)