Une année 2016 en baisse pour le prêt-à-porter féminin
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Les Françaises ont consacré 10,4 milliards d'euros à leurs achats de prêt-à-porter en 2016, soit une baisse de 2,6% par rapport à 2015, a annoncé mercredi la Fédération française du prêt-à-porter féminin.
"Nous ne sommes pas au top" et "la consommation baisse de manière significative", a résumé Pierre-François Le Louët, président de cette fédération, lors d'une conférence de presse. La fédération a expliqué cette baisse par des raisons conjoncturelles principalement: météo douce en hiver et pluvieuse en mai, grèves et attentats. Les exportations du secteur ont reculé de 0,8% en 2016, à 3,064 milliards d'euros, "ce qui représente une stabilisation après 6 années de hausse", a complété François-Marie Grau, délégué général.
Les importations sont en hausse de 2,7%, ralentissant nettement après une croissance de 13,3% en 2015, l'Asie étant la principale zone d'approvisionnement (58,7%) avec la "Chine comme premier fournisseur". Par ailleurs "on observe la montée en puissance des ventes" via le numérique, "la manière d'acheter la mode par les Français continue de bouger considérablement", commente M. Le Louët, alors que les dépenses de prêt-à-porter féminin sur la toile ont été multipliées par 3, à 1,8 milliard d'euros depuis 2008.
Le budget moyen de prêt-à-porter par femme, toute tranches d'âge confondues, s'est élevé à 367 euros en 2016 et les 13/24 ans sont restées les plus grandes consommatrices de mode, avec 575 euros de budget en moyenne. L'Europe des 28 est le premier débouché en prêt-à-porter français, avec une part dans les exportions en valeur de 53,1%. La Chine, Hong Kong et les États-Unis restent les premiers clients hors Union Européenne.
La Fédération française du prêt-à-porter se dit plus optimiste pour cette année 2017, selon M. Grau, qui reste toutefois prudent et ne fournit pas de prévision chiffrée. Cela tient compte d'un potentiel de croissance française supérieure à 1%, une hausse de la croissance mondiale et un euro faible.(AFP)