Suisse: les exportations horlogères plongent de près de 50% en Chine en septembre
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Zurich - Les exportations horlogères suisses ont enregistré leur plus forte baisse de l'année durant le mois de septembre, plombées par la Chine où elles ont plongé de 49,7% sur un an, selon les statistiques publiées jeudi par la fédération horlogère (FH).
Les exportations de montres suisses, un des indicateurs permettant de prendre le pouls du secteur du luxe, ont également chuté de 34,6% sur un an vers Hong-Kong, selon un communiqué de la fédération horlogère.
Egalement en nette baisse à Singapour (-13,9%) et au Royaume-Uni (-10,7%), les exportations horlogères suisses tous marchés confondus ont chuté de 12,4% durant le mois de septembre, à 2,1 milliards de francs suisses (2,2 milliards d'euros), ce qui en fait "le recul mensuel le plus marqué de l'année", explique la fédération horlogère dans le communiqué.
Le continent asiatique, en baisse de 22,6%, a enregistré "de loin le plus mauvais résultat mensuel", ajoute-t-elle, d'autres marchés ayant eux aussi essuyé une "contraction importante", à l'instar de la Corée du Sud (-19,8%), de Taïwan (-29,8%) ou de la Thaïlande (-34,6%).
Les exportations de montres suisses en Europe ont de leur côté fléchi de 3,4%. Les Etats-Unis, le plus gros marché pour les horlogers suisses, ont fait exception, enregistrant une progression de 2,4%. Les exportations horlogères se sont également maintenues en terrain positif au Japon, enregistrant une hausse de 2% sur un an.
Après avoir atteint un plus haut historique en 2023, les exportations horlogères suisses ont chuté de 2,7% durant les neuf mois premiers mois de 2024 en raison d'une détérioration de la demande en Chine, où la consommation pâtit du ralentissement de l'économie, de la crise de l'immobilier et du chômage des jeunes.
La Chine est un marché clé pour les horlogers suisses. Elle représentait 10,3% du total de leurs exportations en 2023. Mais la clientèle chinoise est beaucoup plus large puisqu'elle achète aussi des montres de luxe lors de voyages dans le reste de l'Asie et en Europe, où elle constituait une part importante de la manne touristique avant les restrictions de voyages imposées durant la pandémie de Covid-19. (AFP)