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Sotheby’s : 61,7 millions de dollars pour la 1ère vente dédiée à l'univers du luxe

Par Herve Dewintre

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164 000 dollars : c’est le prix moyen des lots vendus en ligne (et uniquement en ligne ou au téléphone pour des raisons sanitaires) du festival de ventes aux enchères, baptisé « Festival of Wonder », organisé par Sotheby’s à Genève. Les ventes (sept au total) se sont étalées sur 10 jours et ont engrangé 61,7 millions de dollars. Ce montant remarquable valide la pertinence de ce format innovant, qui mixe les produits de luxe, toutes catégories confondues – maroquinerie, joaillerie, horlogerie, pierre précieuse seule - et qui a attiré 800 enchérisseurs, provenant de 54 pays différents.

Parmi les chiffres intéressants, il faut noter les pourcentages suivants : 20 pour cent des acheteurs -certainement attirés par le format hybride des ventes - participaient pour la première fois à une vente Sotheby’s, 30 pour cent des participants avaient moins de 40 ans, et 40 pour cent des lots ont été vendus en ligne. Ce qui prouve bien que les acheteurs ont de plus en plus confiance aux achats on line, même lorsque les prix sont très élevés. Parmi les coups d’éclats de ces ventes, figuraient pour une bonne part les garde-temps d’exception. Une Rolex «Paul Newman Panda » Daytona, ref 6263 de 1970 s’est envolée pour 412 716 dollars, une montre de poche Patek Philippe de 1969 sur laquelle se détache une composition en email décrivant le Mont Blanc réalisée par Suzanne Rohr a été adjugé pour 364 565 dollars. La vente de sacs et d’accessoires – une première pour Genève - a totalisé quant à elle 206 000 dollars.

« Nous nous sommes inspirés pour ce nouveau format de vente qui réunit des catégories très différentes de produits, de la façon dont vivent nos clients et de la manière dont ils achètent les produits de luxe, indique Josh Pullan, directeur général de la division Luxe de Sotheby’s. La réponse des clients a été extrêmement positive et les résultats parlent d’eux-mêmes : Sotheby’s a dominé le marché du luxe à Genève cette saison. » Effectivement, la maison de ventes aux enchères s’est particulièrement illustrée cette année par sa capacité à conjuguer les multiples possibilités du numérique avec les sessions physiques pour organiser des présentations attrayantes à la fois pour un public local mais aussi pour une audience plus internationale.

Un diamant rose d’origine russe vendu 26,6 millions de dollars

La star des ventes était un diamant rose provenant d’un gisement situé dans la République de Sakha. Son poids - 14,83 carats, un poids exceptionnel pour un diamant rose - et sa couleur vivace, un rose violacé, ont affolé les acheteurs. En quelques minutes, la pierre taillée en forme ovale a été vendue, au téléphone à un acheteur anonyme, pour 26,6 millions de dollars. Soit 1,73 millions le carat. Un joli coup d’éclat pour Sotheby’s qui avait joué à fond la carte de la provenance russe de la pierre. La pierre avait été baptisée L’Esprit de la Rose en hommage au ballet Le Spectre de la Rose, interprété par la compagnie des Ballets Russes en 1911. Une performance contemporaine de ce ballet en un acte avait été créé spécialement pour la vente. Carine Roitfeld en assurait la direction artistique, rappelant généreusement au passage ses origines russes. De quoi galvaniser l’amour propre des enchérisseurs éventuels et s’insuffler un parfum de mode aux ventes de pierres, habituellement plus austères. Un autre festival, du même format, sera organisé par Sotheby’s le mois prochain, à New York cette fois ci.

Credit photo : Sotheby’s

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