Reprise de Gérard Darel: quatre repreneurs en lice (syndicats)

Quatre repreneurs sont en lice pour la marque française haut-de-gamme Gérard Darel, placée en redressement judiciaire, mais toutes les offres sont partielles et ne permettront pas de sauver tous les emplois, a-t-on appris mardi de sources syndicales.

Fondé en 1971, le groupe Gérard Darel, qui emploie près de 800 salariés en France, a été placé le 15 juin en redressement judiciaire, assorti d'une période d'observation de quatre mois. Cinq repreneurs s'étaient fait connaître dans un premier temps.

Les offres définitives doivent être déposées le 23 septembre et l'audience au tribunal de commerce de Paris est prévue le 28 septembre. Les quatre offres actuelles prévoient de reprendre, suivant les cas, de 400 à 626 des 767 salariés, ont indiqué à l'AFP des sources syndicales. Parmi les repreneurs, figurent la famille Darel, anciens propriétaires, qui reprendrait 400 salariés, et trois fonds d'investissement. Naxicap, filiale de Natixis, reprendrait 676 salariés, KKR 576 et Chenavari 569. Des offres qui ne sont pas acceptables en l'état, ont estimé les sources syndicales.

Les comités d'entreprise des sociétés concernées - Organdi, le siège social à Paris, GD France, le réseau de boutiques et concessions en France, et Kali (entrepôt) - veulent aussi obtenir de l'actionnaire actuel, le fonds Advent, des "moyens" pour le futur plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Il s'agit de "garantir aux salariés licenciés l'équivalent des mesures dont ils auraient pu bénéficier" si le groupe n'avait pas été en redressement judiciaire", soulignent les sources syndicales.

Gérard Darel avait été racheté pour une valeur d'entreprise estimée à 300 millions d'euros en 2008 par le fonds Advent. Il faisait face au moment de son placement, à sa demande, en redressement judiciaire à de lourdes difficultés financières depuis plusieurs mois.

L'enseigne française, dont le célèbre sac "24 heures" avait fait les beaux jours il y a quelques années, détient 300 magasins dont la moitié en France et emploie 1.100 personnes dans le monde. Elle réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 200 millions d'euros. (AFP)