Repetto : la direction du travail n’a pas validé le plan social
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Un répit pour les salariés de Repetto. Lundi 18 au soir, la direction du travail (Direccte) a rejeté le plan de sauvegarde de l’emploi tel qu’il était présenté par la direction. Initié en octobre dernier par son PDG Jean-Marc Gaucher, celui-ci prévoyait la suppression de 51 postes, dont 31 à la production, sur un effectif total de 240 personnes.
Dès le début, les négociations entre la direction avec les syndicats, notamment la CFDT, ont achoppé. Et, fait plutôt rare, la Direction du travail retoque un plan qui ne serait pas assez généreux en terme d’indemnités et ne ferait pas assez de place aux possibilités de reclassement, dans un bassin où l’emploi se fait rare. Le site de production de Repetto, se situe à Saint-Médard-d’Excideuil, en Dordogne. C’est là notamment que sont fabriqués les célèbres chaussons de danse, selon un savoir-faire quasi unique.
Jean-Marc Gaucher, ancien dirigeant de Reebok, a repris Repetto en 2000, alors en déshérence. Il a su mettre en valeur l’excellence du savoir-faire de la marque, conservé et mettre en valeur le site français, et développé le label fondé par Rose Repetto, la mère du danseur Roland Petit. D’une marque de niche, Repetto est devenue une griffe premium, grand public, inspirée de l’univers de danse. Ses souliers sont prisés des fashionistas, aujourd’hui accompagnés d’un prêt-à-porter flirtant avec la danse, tout en fluidité et grâce. La boutique phare est située rue de la Paix, à deux pas de l’Opéra.
De belles années révolues, une situation moins brillante ces trois dernières années, encore aggravée par la crise sanitaire. Le PDG va devoir revoir sa copie. A suivre.
Crédit : Repetto