Prix de vente imposé et restriction sur le e-commerce, des marques de lunettes sanctionnées
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Après une enquête de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF), l’Autorité de la Concurrence sanctionne plusieurs marques et fabricants de lunettes. Ces derniers sont accusés d’avoir imposé aux opticiens des prix de vente au détail et de leur avoir interdit de vendre sur Internet.
Les sociétés concernées sont Luxottica, LVMH, Chanel et Logo. Les deux premières sont sanctionnées pour limitation de la liberté tarifaire des opticiens et également pour l’interdiction de la vente en ligne. Chanel est sanctionné seulement pour le premier motif et Logo pour le second. Ces pratiques ont concerné les périodes de septembre 1999 à 2015 pour LVMH et de 2002 à 2015 pour Logo.
Concernant Luxottica, l’Autorité a relevé, qu’entre 2005 et 2014, elle avait diffusé à ses distributeurs des prix dits « conseillés » et les avait incités à maintenir un certain niveau de prix de vente au détail de ses produits. Pour les opticiens persistant à ignorer les messages de Luxottica, des mesures de rétorsion étaient appliquées : retard ou suspension des livraisons de leurs magasins, retrait de l’agrément nécessaire à la distribution de certaines de ses marques ou encore blocage des comptes pour les empêcher de passer commande.
Les entreprises accusées ont reçu des amendes de la part de l’autorité de la Concurrence, d’un montant total de 125 804 000 euros : 125 174 000 pour Luxottica, 500 000 pour LVMH, 130 000 pour Chanel. Logo qui est placée en liquidation judiciaire depuis 2016, n’a pas été sanctionné.