Pimkie: appel à la grève reconductible dès lundi
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La plupart des syndicats ont appelé les salariés de Pimkie à "la grève reconductible" à partir de lundi pour contraindre la direction à réviser son plan de départs volontaires, qui risque selon eux de se traduire par bien plus que 208 suppressions d'emplois prévues initialement par la direction, a-t-on appris auprès de la CGT.
Invoquant "des résultats déficitaires depuis 2015 et un chiffre d'affaires 2017 en baisse de 10%", la chaîne de prêt-à-porter avait annoncé le 8 janvier la fermeture de 37 magasins en France en trois ans, sur 321, et la suppression à court terme de 83 emplois en magasins, 41 en logistique, 53 au siège international à Villeneuve d'Ascq (Nord) et 31 au siège pour la France, à Neuville-en-Ferrain, non loin de là.
Au fil des discussions sur ce plan, les organisations syndicales ont découvert que les 125 salariés dont l'emploi doit être supprimé au siège et à la logistique "seront licenciés pour motif personnel en cas de refus de reclassement", a déclaré à la presse la déléguée syndicale centrale CGT de Pimkie, Valérie Pringuez. "C'est une nouvelle douche froide pour les Pimkie", a-t-elle dit. Les syndicats s'étaient déjà alarmés du sort de 83 salariés travaillant dans des magasins qui doivent fermer, craignant qu'ils ne soient eux aussi licenciés en cas de refus d'accepter de changer de magasin. Pour la CGT (premier syndicat de l'entreprise), "c'est une nouvelle fois la preuve, qu'il n'y a aucun volontariat et que l'entreprise veut supprimer, coûte que coûte, l'emploi de ces salariés, en leur versant seulement des indemnités légales".
Les négociations n'ayant pu aboutir le 21 février comme l'espérait la direction, une ultime réunion entre les deux parties aura lieu mercredi prochain. En vue de ce dernier rendez-vous, "un accord majoritaire" s'est dégagé lors de trois assemblées générales des personnels du siège, jeudi, "pour une grève reconductible à partir de 08H00 lundi et jusqu'à la fin des discussions", a affirmé Mme Pringuez. Le personnel répondait "à l'appel des syndicats CGT, FO et CFDT", a-t-elle précisé.
Ces syndicats ont aussi décidé de contacter les salariés des magasins pour que, à tout le moins, ils cessent le travail pour la négociation finale de mercredi. Ils vont demander à tous les salariés Pimkie de la région de "se rassembler au siège de Villeneuve d'Ascq ce jour-là, toute la journée jusqu'à la fin des discussions", selon Mme Pringuez. Les syndicats, y compris la CFE-CGC qui participe aux discussions, contestent d'autre part le motif économique du plan de départs. Un précédent plan de suppressions d'emplois était intervenu en 2010. (AFP)