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Pékin envisage de démanteler la populaire appli de paiement Alipay

Par AFP

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Markus Winkler, Unsplash

Pékin - Pékin envisage de démanteler Alipay, la populaire application de paiement affiliée à Alibaba, et de créer une appli distincte pour les activités de prêt, en pleine croisade contre les pratiques anti-concurrentielles, affirme lundi le Financial Times.

Les autorités ont lancé ces derniers mois une campagne pour freiner ce qu’elles considèrent comme un développement “désordonné” de l’économie, faisant perdre aux compagnies visées des dizaines de millions d’euros de valeur boursière.

Ant Group, filiale d’Alibaba qui détient Alipay, avait été le premier à se retrouver dans le collimateur des autorités, qui ont depuis étendu leur reprise en main à d’autres secteurs (éducation, divertissement, jeux vidéo, immobilier…). Fin 2020, Pékin avait ainsi mis un coup d’arrêt à une gigantesque introduction en Bourse d’Ant Group à Hong Kong. Et sa maison-mère Alibaba, fondée par le fantasque milliardaire Jack Ma, avait par la suite écopé d’une amende de 2,3 milliards d’euros pour abus de position dominante.

Les autorités veulent à présent scinder l’appli Alipay en deux entités distinctes, l’une pour les paiements et une autre spécifique à la lucrative activité de prêt en ligne, affirme le Financial Times. Ant Group devra par ailleurs céder ses données utilisateurs liées aux prêts à une agence de notation de crédit, détenue en partie par l’État, croit savoir le quotidien des affaires qui ne cite aucune source. Ant Group et Alibaba n’avaient dans l’immédiat pas réagi aux sollicitations de l’AFP.

Alipay est une application incontournable en Chine, où le cash a quasiment disparu et l’immense majorité des paiements se font à partir d’un smartphone. Elle domine le marché avec son concurrent WeChat Pay (Tencent). Les autorités se montrent particulièrement intransigeantes ces derniers mois contre des pratiques jusque-là largement tolérées et répandues dans plusieurs secteurs dynamiques de son économie, notamment en matière de concurrence.

Au début du mois, Pékin avait convoqué 11 start-up dont Didi, le “Uber chinois”, pour un rappel à l’ordre sur leurs pratiques commerciales. Il leur avait alors été demandé “de faire davantage pour une concurrence saine” entre sociétés de réservation de voiture avec chauffeur et de “respecter les règles du marché”. (AFP)

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