Pas de déclin sur le marché des "sneakers", selon le PDG de Courir

Paris - Le déclin des ventes qui frappe le monde de l’habillement “ne concerne pas les sneakers à date”, assure à l’AFP le PDG du spécialiste de la basket Courir, Pierre Chambaudrie, dans un entretien en marge des 40 ans de l’enseigne.

“C’est un marché qui explose depuis plusieurs années, qui a longtemps été cantonné aux hommes et aux jeunes, et qui s’ouvre au marché féminin, c’est d’ailleurs le positionnement de Courir”, a-t-il expliqué à l’AFP, évoquant une “ ‘casualisation’ de la société”, “de moins en moins formelle” et à plus forte raison avec le télétravail.

Le groupe compte à l’heure actuelle un peu plus de 250 magasins, et a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de quelque 443,5 millions d’euros. “On essaie de rattraper les ventes perdues, qu’on évalue à un tiers à peu près, je ne pense pas qu’on recoupera les chiffres de l’année dernière mais on sera peut-être à -5 ou -10 pour cent de 2019”, a-t-il estimé, confirmant avoir contracté un prêt garanti par l’Etat (PGE) dont il n’a pas précisé le montant.

Courir, que la société d’investissement Equistone Partners Europe a racheté en février 2019 à Go Sport (groupe Rallye) pour 283 millions d’euros, entend “redéfinir le marché européen en approchant le leadership sur le marché femme”, explique encore Pierre Chambaudrie. Malgré l’épidémie de coronavirus, l’enseigne conserve l’ambition “d’ouvrir chaque année un pays”, et s’est installée à Porto après le déconfinement.

Les chiffres d’affaires habillement et textile des distributeurs ont enregistré à fin juillet un recul de 20 pour cent par rapport à la même période 2019, selon une étude de l’Institut français de la mode (IFM) publiée en septembre. “Le recul du marché au cours de l’année 2020 devrait dépasser celui observé au cours de la période 2007-2019 (-17 pour cent)”, anticipait-il alors. (AFP)

Crédit : Courir Facebook