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Paris réaffirme son « soutien total » aux secteurs visés par des sanctions américaines

Par AFP

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Paris - Le gouvernement français a réaffirmé vendredi son « soutien total » aux représentants des secteurs menacés par de nouvelles sanctions douanières américaines, jugeant une nouvelle fois « inacceptable » que champagne, sacs à main ou roquefort soient ciblés en représailles à la taxe française sur le numérique.

« J'ai rencontré ce matin à Bercy des représentants des secteurs économiques menacés par les sanctions américaines. Ils peuvent compter sur notre soutien total », a tweeté le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire.

Début décembre, l'administration Trump a menacé de surtaxer « jusqu'à 100 pour cent » l'équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français en réponse à l'instauration en France d'une taxe sur les géants du numérique qui frappe en premier lieu les « Gafa » américains (Google, Apple, Facebook et Amazon).

Sont ainsi visés le champagne, plusieurs types de produits laitiers dont l'emblématique roquefort, les sacs à main en cuir, les cosmétiques, la vaisselle en porcelaine ou encore les articles de cuisine en fonte.

« Les menaces de sanctions américaines sont inacceptables. Notre priorité est de trouver une solution internationale à l'OCDE sur la taxation du numérique. Si nécessaire, nous sommes prêts à riposter au niveau européen », a affirmé Bruno Le Maire dans un second tweet.

Le ministre recevait une vingtaine de représentants des secteurs maroquinerie, arts de la table ou encore vins et spiritueux.

« Le but pour le ministre était de comprendre quelles seraient les conséquences potentielles de telles taxes pour chacun de nos secteurs, nous nous sommes donc exprimés tour à tour », a résumé à l'AFP un des participants à la réunion.

« Nous avons tous insisté sur le fait que même s'il y a quelques grands groupes concernés, la majorité des entreprises visées sont des TPE, des PME et des petits producteurs, qui n'ont pas les reins aussi solides financièrement que des grosses sociétés », a-t-il insisté.

Ce professionnel a également précisé que « tous les intervenants avaient demandé à Bercy de réfléchir à ce qui pourrait être mis en place du côté du gouvernement, au cas où ces taxes entreraient en vigueur ».

Si les États-Unis concrétisent leurs menaces, il s'agirait d'un deuxième train de sanctions douanières touchant la France : dans la longue bataille juridique autour des subventions accordées à Airbus, l'administration Trump a commencé mi-octobre à appliquer des taxes punitives s'élevant à 10 pour cent sur les avions européens, et à 25 pour cent sur divers produits alimentaires de l'Union européenne dont une partie des vins français. (AFP)

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