"Paradise Papers": LVMH dément un retrait "total" de ses pages pub dans Le Monde
loading...
Le groupe LVMH de Bernard Arnault a réfuté mercredi une "coupure totale" de ses publicités dans Le Monde à la suite des révélations des "Paradise Papers", comme l'affirme le Canard Enchaîné, mais indique mener "depuis plusieurs mois une réflexion" pour réduire ses investissements dans les "médias classiques".
Dans son édition de mercredi, le Canard Enchaîné affirme que Le Monde "s'est vu retirer jusqu'à la fin de l'année les pages pub de LVMH, premier annonceur de la presse française, soit un manque à gagner de l'ordre de 600.000 euros", en raison de ses articles ciblant M. Arnault la semaine dernière.
Le Monde - membre du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) à l'origine des révélations des "Paradise Papers" - avait affirmé que le milliardaire aurait "fait appel à au moins huit cabinets de conseil différents pour localiser ses actifs dans six paradis fiscaux différents".
Bernard Arnault avait réagi en soulignant que "tous les actifs évoqués dans cet article ont été constitués de manière parfaitement légale et sont naturellement connus des autorités fiscales", dénonçant "une opération journalistique de ce média pour créer une sensation en utilisant [son] patrimoine". Ce mercredi, contacté par l'AFP, LVMH a dit "s'étonner des rumeurs fantaisistes de +coupure totale+ des investissements publicitaires dans Le Monde. Comme les lecteurs pourront le vérifier par eux-mêmes, les maisons du groupe LVMH seront bien présentes dans les pages du Monde et ses différents suppléments dans les prochaines semaines", a déclaré un porte-parole.
Le géant mondial du luxe souligne qu'"une réflexion est toutefois engagée depuis plusieurs mois pour ces titres comme pour d'autres sur la réduction des investissements publicitaires dans les médias classiques, et sur l'augmentation des budgets dans les médias digitaux et plus en croissance". "Les investissements dans le Monde ne s'interrompront évidemment pas", a résumé le porte-parole.
Contacté par l'AFP, le président du directoire du groupe Le Monde, Louis Dreyfus, n'a pas souhaité faire de commentaires.
LVMH, numéro un mondial du luxe avec 70 marques (Louis Vuitton, Fendi, Sephora ou encore Hennessy), a signé une nouvelle année record en 2016 avec 37 milliards d'euros de ventes et un bénéfice net frôlant les 4 milliards d'euros. (AFP)