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Nouvelle cession en vue pour Dim : les syndicats vigilants

Par AFP

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Autun (France) - Les syndicats de la marque emblématique de sous-vêtements Dim et la mairie d’Autun (Saône-et-Loire) se sont dits “vigilants”, mercredi, après l’annonce de sa cession par la maison-mère américaine Hanes.

Lors de la publication de ses résultats trimestriels, mardi aux États-Unis, le groupe Hanes (marques Champion, Playtex, Wonderbra…) a annoncé “des projets visant à explorer des alternatives stratégiques pour ses activités sous-vêtements en Europe”, selon le communiqué boursier.

Le même jour, les syndicats de Dim ont eu confirmation d’un recentrage sur les États-Unis et d’une vente de Hanes Europe, qui comprend notamment les marques Dim en France et Nur Die/Nur Der en Allemagne.

Les activités européennes de Hanes emploient environ 2 500 personnes, dont 1 200 en France et 650 à Autun. Hanes emploie dans le monde 68 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 6,5 milliards de dollars en 2017 (5,4 milliards d’euros).

Dim : “l’opération va prendre entre 9 et 18 mois”

“La direction nous a fait savoir qu’il y aurait une vente du groupe européen”, a déclaré à l’AFP Frédéric Besacier, secrétaire du comité européen de Hanes et délégué central CFE-CGC sur le site de Dim à Autun. Mais “on n’en est encore aux prémices”, a-t-il précisé. “L’opération va prendre entre 9 et 18 mois”, a indiqué à l’AFP Luc Marti, secrétaire du CSE central de Hanes France. “Il est trop tôt pour s’inquiéter”, a assuré le délégué CFTC, soulignant que les salariés de Dim ont “l’habitude” des cessions, la marque française ayant changé de mains “cinq fois”. “Mais c’est vrai qu’on part dans l’inconnu: va-t-on pouvoir être vendu dans cette période de crise pandémique?”, s’est cependant interrogé M. Marti. “Cela fait vingt ans qu’on subit des plans, on est un peu fataliste”, a ajouté M. Besacier. “C’est un peu inquiétant une cession dans ce contexte mondial mais tout dépend de l’acheteur”.

Le maire d’Autun, Vincent Chauvet (Modem) s’est quant à lui dit “vigilant mais pas paniqué”. “Dim est le fleuron de Hanes Europe, il est rentable et c’est une marque très forte. Je n’ai aucun doute que ça peut intéresser”, a-t-il dit à l’AFP.

Fondée en 1956, Dim était d’abord une petite société de bonneterie fabriquant des bas chics et pas chers commercialisés à l’origine sous la marque “Bas Dimanche”. Devenue symbole du “Made in France”, elle se revendique première marque de sous-vêtements française.

La société comptait plus d’un millier de salariés il y a dix ans avant de subir plusieurs changements de propriétaires. En 2014, elle était cédée à Hanes au bout de deux ans de négociations. Un plan de restructurations avait suivi avec la suppression de 265 emplois. (AFP)

Crédit : Dim Facebook

DIM