Next retrouve ses bénéfices pré-pandémie mais alerte sur l'Ukraine
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Londres - La chaîne d'habillement britannique Next a annoncé jeudi avoir multiplié par plus de deux ses bénéfices en un an, renouant avec ses résultats d'avant la pandémie, mais prévient que la guerre en Ukraine pèsera sur ses ventes cette année.
L'entreprise met en avant sa forte présence en ligne, qui l'a aidée à traverser le plus fort de la crise du Covid-19. « Nous reconnaissons que nous avons eu de la chance », alors que le groupe est « entré dans la pandémie avec une activité en ligne bien établie et une offre de produits diversifiée », a fait valoir Simon Wolfson, directeur général. Cela a notamment « permis à notre activité en ligne de compenser une grande partie des ventes que nous avons perdues dans le commerce de détail », et a aidé le groupe à « traverser la pandémie et les changements structurels qui affectent notre secteur », a-t-il ajouté dans un communiqué.
La chaîne a dégagé pour son exercice décalé achevée fin janvier 2022 un bénéfice net de 677,5 millions de livres, plus que doublé par rapport à l'année précédente, quand les magasins étaient restés fermés pendant des mois à cause des mesures sanitaires, et en hausse de 11 pour cent par rapport à l'année d'avant la pandémie.
Les ventes, à 4,9 milliards de livres, ont progressé d'un tiers en un an. Pour autant, Next prévient que « suite à la fermeture de nos sites internet en Ukraine et en Russie, et en raison d'attentes de croissance en baisse dans certains autres territoires à l'étranger, nous avons diminué nos prévisions de vente ».
Le groupe, qui espérait notamment voir ses ventes en ligne hors Royaume-Uni progresser de 20 pour cent cette année, estime désormais qu'elles reculeront de 1%. Les recettes totales pour l'année devraient progresser de 5 pour cent, deux points de moins que la précédente projection.
« La demande se maintient et les ventes en magasins sont supérieures aux attentes, même si cela est dû en partie à un report des ventes en ligne après les confinements » de l'an dernier, a commenté Steve Clayton, gérant de fonds chez Hargreaves Lansdown.
Le groupe « affichait de bonnes ventes en ligne en Russie » et la fermeture de son site internet dans ce pays « est évidemment un coup que l'entreprise doit encaisser, mais elle est plus que suffisamment solide pour y faire face », selon lui. Peu après 09H30 GMT, Next perdait 2,79 pour cent à 6 206 pence à la Bourse de Londres. (AFP)