Next rachète la majorité des actifs de Joules, en faillite
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Londres - Le groupe britannique d'habillement Next a annoncé jeudi qu'il allait racheter "la majorité des actifs de Joules" en partenariat avec le fondateur de la marque en faillite, Tom Joule, dans le cadre d'une coentreprise.
"Next va faire équipe avec Tom Joule, pour racheter la majorité des actifs" de la marque britannique, "à travers une nouvelle société pour 34 millions de livres en numéraire", selon un communiqué publié jeudi. Next détiendra 74 pour cent de la nouvelle entité et Tom Joule les 26 pour cent restants. Next rachète par ailleurs pour 7 millions de livres le siège social de la société, situé au centre du pays à Market Harborough, précise le communiqué de Next.
L'essentiel des emplois maintenu
Environ 100 magasins sur 124 au Royaume-Uni et en Irlande devraient être maintenus, mais 19 boutiques seront fermées immédiatement, ajoute-t-il. Joules va conserver une équipe de direction autonome et l'actuel directeur général Jonathan Brown reste en place.
L'essentiel des 1 600 salariés avant le dépôt de bilan verront leur emploi maintenu, précise le communiqué. L'agence PA évoque 133 suppressions de postes. Aucun porte-parole de Joules n'était immédiatement disponible pour confirmer cette information.
Début août, Joules avait dit étudier un rapprochement avec Next, ce qui avait dopé son action, suspendue de la cote depuis. Les négociations avaient achoppé et la marque avait déposé le bilan mi-novembre après s'être trouvée à court de liquidités, victime de la crise du coût de la vie, alors que l'inflation a dépassé 11 pour cent au Royaume-Uni.
Connue pour ses vestes d'extérieur et ses bottes en caoutchouc colorées, l'enseigne était confrontée depuis des mois à la chute de ses ventes, notamment parce que les consommateurs réduisent leurs dépenses mais aussi en raison d'un temps sec cet été qui a découragé l'achat de vêtements d'extérieur et de pluie.
Next, dont le cours de l'action prenait 0,35 pour cent à 5 794,00 pence vers 15H00 GMT à la Bourse de Londres, avait repris début novembre à prix bradé la marque et propriété intellectuelle de Made.Com, vendeur d'ameublement en ligne, également victime d'une inflation des coûts, de difficultés de chaîne d'approvisionnement, et d'une retombée du commerce en ligne après le boom de la pandémie. (AFP)