New Look : la liquidation demandée au Tribunal de Commerce
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Paris Les administrateurs chargés de la société de vêtements New Look France, en redressement judiciaire depuis fin mars, ont demandé lundi lors d'une audience au Tribunal de Commerce de Paris la liquidation rapide, faute de repreneur crédible, selon l'avocate des salariés Judith Krivine.
« La liquidation devait être prononcée mercredi lors du délibéré », a indiqué Maître Krivine.
Les salariés ont d'autre part reçu une réponse défavorable de la maison mère à qui ils demandaient d'abonder le plan social.
Une délégation de salariés a également demandé au ministère du Travail lors d'une entrevue vendredi dernier d'intervenir auprès du groupe propriétaire anglais.
« Il n'est pas acceptable que ce soit au final l'Etat et les salariés français qui soient les dindons de la farce des choix stratégiques faits par un groupe anglais », qui a « un fonds d'investissement sud-africain derrière lui » et qui a touché « plus d'un million d'euros de CICE » (crédit d'impôt compétitivité emploi) de l'Etat français, selon Maître Kirivine.
En difficulté, le groupe d'habillement à bon marché avait lancé en septembre 2018 un plan de restructuration prévoyant des fermetures de magasins et des suppressions d'emplois en France. Ce projet avait été abandonné avec l'arrivée en novembre de nouveaux dirigeants. Fin février, cette nouvelle direction avait annoncé qu'elle recherchait des repreneurs pour toutes les activités françaises.
Seules deux propositions, jugées peu crédibles, ont été faites pour reprendre un seul magasin, celui du Faubourg Saint-Antoine à Paris.
New Look France emploie quelque 400 salariés dont 350 en CDI. Quatre des 30 magasins du groupe en France sont occupés depuis vendredi par des salariés en colère.
Le groupe britannique a déjà fermé tous ses magasins en Chine et en Belgique. Au Royaume-Uni, il avait annoncé il y a un an la fermeture de 60 magasins et la suppression de 980 emplois. (AFP)