Meuse: fin du redressement judiciaire chez Bergère de France
loading...
La société Bergère de France, l'une des dernières filatures industrielles de laine en France, placée en redressement judicaire depuis fin février, va maintenir ses activités et préserver tous ses emplois grâce à un plan de continuation, a-t-on appris auprès de sa direction. Un plan de continuation, présenté par la direction, a été validé par le tribunal de commerce de Bar-le-Duc (Meuse). "Bergère de France se félicite de cette décision, qui garantit la pérennité de la dernière filature de France et valide la stratégie de l'enseigne dans une conjoncture économique défavorable", a affirmé la direction dans un communiqué. "Le plan arrêté permet la préservation de la totalité des emplois", a assuré la direction, ajoutant que "deux volets -sauvegarde de l'outil industriel et préservation de l'emploi- placent Bergère de France dans les meilleures conditions pour la préparation de son rebond et de son développement".
Mi-avril, la direction de Bergère de France avait supprimé 68 postes, alors que l'entreprise employait initialement quelque 300 salariés à Bar-le-Duc. "Le plan de sauvegarde pour l'emploi du mois d'avril va permettre une économie de 2,2 millions d'euros par an et nous avons procédé à des économies structurelles dans les comptes de charges de l'entreprise afin de retrouver des comptes positifs et d'être en mesure de rembourser nos dettes", a expliqué à l'AFP le président du conseil d'administration de la filature, Geoffroy Petit. Il s'est également "réjoui" du travail accompli avec les membres du Comité d'entreprise. "Cette période d'observation nous a permis de regarder si des dépenses n'étaient pas utiles au fonctionnement de l'entreprise et de renégocier avec nos fournisseurs", a-t-il ajouté.
Le tribunal de commerce de Bar-le-Duc avait placé l'entreprise familiale en redressement judiciaire fin février pour une période d'observation de six mois et avait nommé deux administrateurs judiciaires. Fondée en 1946, la société Bergère de France est contrôlée par Bradfer, une holding détenue à 50/50 par Jean-Louis Petit et son frère Daniel Petit, lequel a été écarté de la direction de l'entreprise en 1998. (AFP)