LVMH fustige la mauvaise foi de Tiffany

L’accord d’une valeur de 16,2 milliards de dollars (14,7 milliards d’euros) entre LVMH et Tiffany & Co laisse désormais place à une bataille judiciaire entre les deux grands noms du luxe. Après l’attaque en justice du groupe français par le joaillier américain - laquelle faisait suite à la déclaration de LVMH annonçant qu’il n’était pas « en mesure » de réaliser l’opération « en l’état » -, LVMH réplique et déclare dans un nouveau communiqué qu’il se « défendra vigoureusement ».

Le groupe de luxe se dit étonné de la réaction de Tiffany et estime l’action infondée, suspectant même la marque de l’avoir préparée de longue date. « La longue préparation de cette assignation montre la mauvaise foi de Tiffany dans ses relations avec LVMH. L’essentiel de cette action repose sur les reproches faits par Tiffany à LVMH de ne pas avoir agi avec diligence pour l’obtention des autorisations administratives relatives aux règles anti-trust à travers le monde. Cette accusation n’a aucune substance et LVMH le démontrera devant le tribunal civil du Delaware », peut-on lire dans le communiqué transmis par le groupe.

LVMH explique par ailleurs la raison qui l’a amené à freiner la procédure de rachat : le groupe a constaté que les résultats de Tiffany du premier semestre et ses perspectives pour l’année 2020 sont mauvais, et significativement inférieurs à ceux des marques comparables du groupe LVMH pendant la période. En outre, les reproches formulés par LVMH visent la mauvaise gestion de la crise par le management de Tiffany et son conseil d’administration. C'est notamment ce que plaidera LVMH devant la justice américaine.

Crédit : website Tiffany & Co.