Seconde main : 69% des Français considèrent le luxe intact, même d'occasion
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Pour une majorité de Français, le statut de luxe d'un article ne se limite pas à son aspect neuf. C'est ce que nous apprend une étude sur la seconde main de luxe en France, initiée par l'Observatoire Vinted (lancée par la plateforme de revente) et menée par CSA. FashionUnited en liste les points à retenir.
Selon la première édition de l'Observatoire Vinted, un produit de luxe reste du luxe pour 69 % des Français, qu'il soit ou non de seconde main. Mais ce point de vue signifie-t-il que l'achat d'une pièce d'occasion est un achat comme un autre ? Pas tout à fait.
L'achat d'un produit de seconde main, une satisfaction particulière
Acheter un sac Prada d'occasion sur un site de revente ou ce même sac mais en neuf et dans un magasin classique de la marque ne procure pas le même degré de satisfaction. Selon l'étude, celle-ci est plus importante suite à l’achat d’un article de luxe de seconde main qu'après celui d'un produit neuf (38 % vs 28 %). Il génère également moins de culpabilité (4 % vs 8 %), car 90 % des répondants perçoivent l'achat d'occasion comme une démarche « éco-responsable et durable ».
Selon Adam Jay, CEO de la plateforme de revente Vinted Marketplace, ces raisons expliquent le succès actuel du marché de la revente. Il déclare dans un communiqué : « Pour les consommateurs, associer le plaisir d’acquérir un produit de luxe à une démarche plus responsable génère des émotions positives par rapport à l’achat d’un produit neuf. C’est ça qui explique, entre autres, l’engouement pour le marché du luxe de seconde main. »
Un luxe plus accessible mais occasionnel
Mais un autre critère de taille est à l'origine de la démocratisation de ce type d'achat : le prix moins élevé. Pour 46 % des personnes sondées, les prix plus attractifs des articles de luxe de seconde main constituent un facteur déterminant. Ce pourcentage grimpe à 54 % pour les jeunes de 18-24 ans. Enfin, si la question du prix est centrale dans la seconde main, c'est surtout parce qu'il permet de rendre le luxe plus accessible à un large panel de consommateurs, et une une grande partie d'entre eux (83 %) se réjouit de pouvoir mettre la main sur des pièces rares.
Toutes ces raisons expliquent qu'aujourd'hui, plus d’un Français sur cinq (21 %) a acheté des articles de luxe de seconde main (principalement des vêtements pour adultes et de la petite maroquinerie) au cours des douze derniers mois. Ce chiffre monte à 45 % des 18-24 ans et 36 % des 25-34 ans. Cette dernière tranche d'âge est celle qui dépense le plus, car 48 % des 25-34 ans ont dépensé plus de 1 000 euros dans des articles de luxe de seconde main au cours des 12 derniers mois. Néanmoins, ces achats restent occasionnels puisque globalement 71 % des acheteurs déclarent en acheter une à deux fois par an.
Ce qui freine aujourd'hui le marché tient en un mot : contrefaçon. Près de la moitié des individus interrogés (47 %) se disent inquiets à l'idée d'acheter des produits contrefaisants, quel que soit le lieu d'achat. Et 55 % d'entre eux déclarent avoir déjà été victimes de contrefaçon, peu importe le lieu d’achat (en friperie ou en ligne).
Pour éviter de se faire arnaquer, 41 % des répondants pensent que l’obtention d’un certificat d’authenticité est une première solution pour se rassurer, tandis que 24 % disent privilégier la proposition d’un service de vérification physique par les plateformes en ligne. Enfin, tandis que 18 % souhaitent une politique de remboursement transparente.
À ce sujet, Adam Jay révèle que la plateforme Vinted a supprimé « plus de 2 millions d’articles contrefaisants de la plateforme en 2023 ». Et ce grâce à des « équipes dédiées et des systèmes de filtrage automatisés et de modération. » La société a d'autre part lancé son propre service de vérification d’articles, à l'instar d'autres plateformes comme Vestiaire Collective.