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Les matières textiles représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre dans un vêtement

Par Florence Julienne

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Sur cette photo prise le 20 juillet 2023, un ouvrier utilise une machine préparant du tissu à l'usine textile de Kohinoor à Lahore (Pakistan). Credits: FAROOQ NAEEM / AFP

Le guide de décarbonisation destiné aux entreprises du textile, co-instruit par WeCount (Académie du Climat pour les Entreprises), l’Union des Industries du Textile (UIT) et 16 entreprises du secteur, fournit des données chiffrées sur l’impact écologique de la mode.

Selon les différentes études déjà menées afin de connaître et comprendre l’impact carbone de la filière textile, à l’échelle mondiale ou nationale*, la filière textile contribuerait entre 2 et 8 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Avec 44 % de bilan d'émissions de gaz à effet de serre (bilan GES), les matières premières textiles représentent les principales sources d'émissions dans le domaine textile.

Les procédés industriels de fabrication représentent au moins 20 % des émissions. L’impact carbone est réparti ainsi : 43% proviennent de la filature, 34 % sont liés aux étapes de tissage et tricotage, 3 % à l’ennoblissement, 20 % à la confection. Ce score relativement faible peut en partie s’expliquer par le fait que les entreprises interrogées sont basées dans l’hexagone. De fait, certains procédés ont lieu en France, pays où l’électricité est décarbonée. À noter que les différents apprêts généralement utilisés lors de l’ennoblissement n’ont pas pu être comptabilisés, faute de données précises de la part des fournisseurs.

Bien que la chaîne de valeurs du secteur soit mondialisée, avec 9 % d’émissions GES, le transport ne figure pas parmi les principales sources d'émissions dans le domaine textile.

La fin de vie des produits vendus équivaut à 7 % de l’impact. Cela regroupe la fin de vie moyenne des textiles qui sont considérés comme enfouis et incinérés, ainsi que celle des accessoires, notamment métalliques, des emballages et des produits chimiques utilisés. Avec 3 %, l’empreinte carbone des collaborateurs (déplacement domicile-travail, informatique, etc.) est négligeable par rapport aux autres émissions de GES.

Les autres pourcentages sont répartis comme suit : énergie des bâtiments et machines 6 %, achats et services 3 %, usage des produits textiles 3 %, autres 6 %.

*Études réalisées par Quantis, McKinsey et la Fondation Ellen MacArthur et, à une échelle plus locale, telle que la France, par Cycleco.

empreinte carbone
Union des Industries Textiles